Les entreprises qui ont une stratégie solide et ciblée en matière de bien-être ont une incidence directe sur le degré de bien-être de leurs employés, alors qu’une série de programmes de bien-être distincts a une incidence moins grande, soulèvent Aon dans les conclusions d’une enquête sur le bien-être des employés, réalisée à l’échelle mondiale, parues à la fin avril.

Le sondage mondial sur le bien-être 2021 d’Aon révèle que les entreprises qui améliorent de 3 % le degré de bien-être de leurs employés enregistrent une augmentation de 1 % de la satisfaction et de la fidélisation de la clientèle. Les entreprises qui améliorent de 4 % le degré de bien-être de leurs employés constatent, pour leur part, une augmentation de 1 % de leurs profits ainsi qu’une diminution de 1 % du roulement de personnel.

Les facteurs qui affectent le rendement à l’échelle mondiale

Le stress, l’anxiété et l’épuisement professionnel sont susceptibles d’affecter négativement le rendement des entreprises, ainsi que le bien-être émotionnel des employés et la réussite de l’entreprise, note Aon à la suite de son étude.

La culture d’entreprise est de son côté, le principal facteur dans l’élaboration d’une analyse de rentabilité liée au bien-être. Alors que leadership des dirigeants donne le ton à la culture d’entreprise et au bien-être.

Parmi les entreprises interrogées lors de l’étude, 89 % d’entre elles reconnaissent que le directeur des ressources humaines représente le plus grand soutien des programmes de bien-être, suivi par le chef de la direction, avec 78 %.

« Le bien-être est une stratégie à long terme axée sur le personnel et le rendement, qui fait appel à des ressources pour atteindre les objectifs de résilience sur une période prolongée. Les entreprises doivent donc évaluer si leur culture organisationnelle les aide ou les freine dans leurs efforts de bien-être et de résilience », dit Erin Murphy-Sheriffs, conseillère principale, solutions pour la santé, chez Aon au Canada.

« Le soutien et l’adhésion de la direction sont des facteurs essentiels à la création d’une culture et d’une stratégie de bien-être qui peuvent avoir une incidence positive sur la résilience de la main-d’œuvre et le rendement de l’organisation », a-t-elle poursuivi.

Au-delà des ressources financières et des investissements, l’un des plus grands obstacles au lancement ou à l’élargissement des programmes liés au bien-être est la mobilisation et l’intérêt des employés, classé comme un défi par 42 % des participants au sondage à l’échelle mondiale, indique Aon.

Le bien-être au Canada

Le stress (69 %), l’anxiété (49 %) et les troubles musculosquelettiques (48 %) sont les principales conditions ayant un impact sur le rendement des entreprises au Canada, d’après les conclusions de l’étude d’Aon. L’impact de la pandémie mondiale de COVID-19, les troubles sociaux et la mutation de l’économie ont mis en évidence l’importance du bien-être émotionnel, ajoute la firme.

La santé mentale (72 %) et la conciliation travail-vie privée (69 %) sont pour leur part, les principaux problèmes qui peuvent affecter le bien-être au Canada, ont mentionné les répondants lors de l’enquête. L’épuisement professionnel (52 %), le télétravail, ainsi que le milieu de travail et la culture de l’entreprise (39 % dans les deux cas), complète la suite.

Au Canada, 90 % des entreprises ont un programme en place pour favoriser le bien-être de leurs employés. Or, un peu plus de la moitié (54 %) ont une stratégie et seuls 16 % intègrent pleinement le bien-être à leurs plans d’affaires et de gestion des employés, selon l’enquête d’Aon.

Le quart des programmes de bien-être au Canada, soit 26 % enregistrent un rendement exceptionnel ou supérieur à la moyenne, tandis que 60 % répondent aux attentes, dit Aon dans son enquête.

Méthodologie

Le sondage a été mené auprès de 1 648 entreprises, dont 140 au Canada, dans 41 pays. Les réponses ont été pondérées de manière à produire une représentation statistiquement significative des organisations à l’échelle mondiale, à l’échelle régionale et par pays. Le même sondage a été répondu 2 fois, soit durant la vague 1 de la pandémie l’an dernier, et durant la vague 2 avant les fêtes.

Les données canadiennes et américaines sont similaires, malgré quelques petites variantes avec le reste du monde, mais pas d’écarts majeurs ou grandes différences, a mentionné Alexandre Daudelin, directeur principal des relations publiques — markéting et communications d’Aon, au Portail de l’assurance.