Dans un récent dossier sur la santé mentale et le mieux-être au travail paru dans le Journal de l’assurance de juin 2023, Jacques Goulet a vanté les 75 000 pieds carrés d’espaces de bureau testés depuis avril 2023 à son édifice de Waterloo pour favoriser les rencontres en personnes (pages 16-17). Dans un échange avec le Portail de l’assurance, le président de Sun Life Canada a expliqué comment Sun Life misera sur la flexibilité et les occasions de rencontre pour mettre la pénurie de main-d’œuvre en échec. 

M. Goulet tire des observations de cette initiative. « Les gens sont à la recherche de flexibilité, mais également d’occasions de se rencontrer entre collègues. Selon nos observations et nos données internes, nos employés souhaitent venir au bureau pour les connexions humaines », ajoute-t-il.

La phase test de Sun Life Canada révèle en outre que les journées les plus achalandées au bureau de Waterloo sont les mardis, mercredis et jeudis, « avec un taux d’occupation d’environ 16 % », précise Jacques Goulet. « Puisque le projet-pilote est encore à ses débuts, nous estimons que le taux d’occupation devrait s’accroître prochainement », commente-t-il. 

M. Goulet souligne que les employés aiment particulièrement utiliser les espaces de travail modernisés pour réaliser certaines activités mettant de l’avant les relations entre collègues. Parmi elles : accueillir de nouveaux membres dans leur équipe, rencontrer leur gestionnaire, faire des séances de mentorat ou encore célébrer les moments significatifs.

À travers le monde 

En 2021, Sun Life a été le premier assureur à annoncer publiquement qu’il n’exigerait pas un nombre de jours fixe aux bureaux physiques de la part de ses employés. Dans ses échanges avec le Portail de l’assurance, Jacques Goulet a parlé d’une décision guidée par la flexibilité et le choix.

Alors qu’un autre projet d’ouverture des bureaux avait cours en 2021 à Waterloo et Montréal, l’achalandage ne dépassait pas les 10 %, avait alors révélé Jacques Goulet. « Nous maintenons notre position et nous sommes fortement engagés à offrir cette flexibilité aux employés. Ceux-ci choisissent leur lieu de travail selon les tâches à accomplir. Ils travaillent donc de l’endroit où ils répondent le mieux aux besoins des clients », précise-t-il. 

Jacques Goulet voit le travail hybride comme une stratégie à long terme. « Nous avions adopté ce mode de travail avant même le début de la pandémie et nous le poursuivrons dans l’avenir. Afin de mieux soutenir ce mode de travail, nous modernisons nos espaces à travers le monde. À Montréal, nous avons entrepris la modernisation de nos bureaux en 2019. Les travaux se poursuivront progressivement », prévoit M. Goulet 

Maintenir l’engagement 

Le président de Sun Life Canada prête au projet de 2023 des vertus bénéfiques sur la rétention du personnel. « Bien qu’il soit encore tôt pour mesurer l’impact du projet-pilote sur l’attraction de nouveaux talents, nos plus récentes données démontrent que le taux d’engagement de nos employés demeure élevé (89 %). Le mode de travail hybride contribue à soutenir nos efforts de diversité, d’équité et d’inclusion en plus de favoriser la santé mentale et le bien-être de nos employés », dit-il.  

Jacques Goulet ajoute que la productivité demeure également élevée. Selon ses données, 87 % de ses équipes surmontent les défis efficacement. La culture de Sun Life contribue selon lui à attirer de nouveaux talents, « tout en favorisant la rétention de notre personnel ».

« Nous sommes persuadés que notre modèle de travail hybride combiné à notre forte culture contribue à maintenir notre position sur le marché et à demeurer compétitif », insiste M. Goulet. 

Le rôle des conseillers 

Le Canada vit actuellement une pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’ensemble des industries, observe Jacques Goulet. Il croit que les employeurs doivent miser sur trois principaux moyens de pallier la pénurie : la DEI (diversité, équité, inclusion), un régime de garanties collectives solide et inclusif ; un régime de garanties collectives qui couvre les besoins croissants en santé physique et mentale ; des mesures pour atténuer le stress financier.  

Ce n’est pas un hasard que l’inclusion revienne souvent dans les propos de M. Goulet : « Selon nos données, la majorité (60 %) des postulants déclarent qu’ils refuseraient l’offre d’un employeur qui ne valorise pas la diversité au travail », révèle-t-il. 

Au sujet du stress financier, Jacques Goulet signale que les plus importantes sources de stress en milieu de travail sont liées à l’argent. « Elles peuvent grandement affecter la santé des troupes », ajoute-t-il.

M. Goulet pense que les conseillers jouent un rôle primordial pour aider les employeurs à offrir ces bénéfices. « Notre réseau de conseillers joue un rôle essentiel afin de soutenir la santé mentale des Québécois et des Canadiens. Leur rôle unique leur permet de s’assurer que leurs clients disposent d’un plan complet couvrant tous leurs besoins en matière de santé, de protection et d’épargne », conclut Jacques Goulet.