Les événements climatiques extrêmes à travers le monde ont forcé le déplacement d’un nombre de personnes estimé à 23,1 millions en moyenne, chaque année, durant la décennie 2010 à 2019. 

Cette recension a été publiée par l’Organisation météorologique mondiale dans son rapport provisoire rendu public en janvier dernier.

La majeure partie des déplacements des gens ont lieu à l’intérieur des frontières d’un même pays, mais certains ont parfois dû s’exiler dans un autre pays. 

Durant le seul premier semestre de 2020, quelque 9,8 millions de personnes ont dû se déplacer à cause de désastres naturels survenus dans le sud de l’Asie ainsi que de la Corne de l’Afrique. Dans la deuxième moitié de 2020, des inondations au Sahel, des ouragans dans l’Atlantique ainsi que des typhons dans le sud-est de l’Asie ont forcé les gens hors de leur foyer au point tel que le nombre de déplacés sera dans la moyenne observée annuellement depuis 10 ans. 

Ces événements météo violents surviennent maintenant à l’échelle planétaire. Certains pays ont été particulièrement touchés : Bangladesh, Chine, Inde, Japon, Pakistan, Népal, Corée du Sud, Turquie, Vietnam, Philippines, Australie, États-Unis, Canada, Mozambique, Somalie, Éthiopie, Tchad, Yémen, Syrie. 

L’Organisation météorologique mondiale a aussi mis à jour son rapport sur l’état de santé de la planète. Parmi les faits saillants, elle fait observer que : 

  • La décennie 2011-2020 est la plus chaude de l’histoire.  
  • Les gaz à effet de serre ont augmenté en 2020 malgré le ralentissement de l’économie causé par la pandémie  
  • L’Arctique et l’Antarctique se réchauffent deux fois plus vite que la moyenne mondiale. 
  • Le réchauffement des océans perdure, et ce à toutes les profondeurs.  

Dans un tel contexte, les nombreux scientifiques qui participent au rapport prévoient une détérioration des conditions suivantes : 

  • Le niveau des océans continuera de s’accroître et la menace de l’érosion des côtes aussi. 
  • Les événements météo de sévérité extrême se sont accentués durant la décennie, et ils continueront de le faire. À travers la planète, on observera ainsi davantage d’inondations, de feux de forêt, de sécheresses, de vagues de chaleur, de vagues de froid et de tempêtes violentes. 

Les Journées de l’assurance de dommages 2021 traiteront d’ailleurs des effets de la détérioration du climat sur l’industrie de l’assurance. 

À LIRE > The State of the Global Climate 2020 (en anglais seulement), par l’Organisation météorologique mondiale. 

Lors des Journées de l’assurance de dommages, les 13 et 14 avril prochains, trois experts partageront leur savoir sur la question dans une conférence intitulée :

L’assurance doit se préparer au pire. Quel devrait être le véritable rôle des assureurs en matière de risques liés aux changements climatiques ?