Les Canadiens qui gagnent le plus ont vu leurs revenus diminuer le plus rapidement en pourcentage entre 2021 et 2022, alors que les revenus de dividendes ont augmenté à un rythme plus lent et que les gains en capital provenant de la vente d’actifs ou d’autres biens ont chuté. C’est ce qui ressort d’une récente note de recherche de Statistique Canada, intitulée Canadiens à revenu élevé, 2022.

Dans l’ensemble, les niveaux de revenus, ajustés à l’inflation, pour l’ensemble des déclarants de revenus sont restés supérieurs durant la période étudiée par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Cela dit, le revenu moyen a diminué de 5,1 % pour s’établir à 586 900 $ parmi le 1 % des déclarants les plus riches en 2022 ; parmi les 0,1 % les plus riches, les revenus ont chuté de 6,9 % pour atteindre un peu plus de 2 millions de dollars en moyenne, tandis que les revenus des 0,01 % les plus fortunés ont baissé de 9,9 %, dépassant 7,4 millions de dollars.

En comparaison, la moitié des déclarants se trouvant dans la tranche inférieure ont vu leurs revenus diminuer de 7,6 %, à 20 800 $. 

Revenus de placement 

Seules les femmes faisant partie du 0,1 % des plus hauts revenus ont vu leur revenu moyen augmenter de 30 600 $ entre 2021 et 2022, en grande partie grâce aux rendements des revenus de placement. « Bien que le revenu de salaires et de traitements des femmes du palier supérieur de 0,1 % ait diminué de 5,8 % de 2021 à 2022, l’effet de cette baisse a été contrebalancé par des augmentations notables des revenus provenant de dividendes, de sociétés de personnes, de locations et de placements. Ensemble, ces sources représentaient une augmentation de 22,9 % », indiquent les auteurs du rapport. 

Statistique Canada se penche également sur le ralentissement de la croissance des revenus de dividendes et des gains en capital, ainsi que sur la persistance des hauts revenus : « La composition des groupes de revenu des paliers supérieurs évolue au fil du temps, car de nombreux déclarants entrent dans les catégories de revenu élevé et en sortent. En 2022, l’examen des déclarants du palier supérieur de 1 % révèle que la majorité (69,1 %) d’entre eux se situait dans la même catégorie de revenu en 2021, mais que moins de la moitié (49,2 %) s’y trouvait en 2017 », écrit l’organisme.