Plusieurs tendances ont fait leur apparition sur le marché de l’assurance moto. Voici les trois principales recensées par les professionnels de l’industrie avec qui le Portail de l’assurance a discuté.
De plus en plus de conductrices au volant des motos
En entrevue avec le Portail de l’assurance, la porte-parole du Mouvement Desjardins, Valérie Lamarre, constate que le nombre de femmes faisant l’achat d’un produit d’assurance pour les motocyclettes augmente. Le constat est le même du côté de Lucie Fréchette, présidente de Leclerc Assurances et services financiers.
« Elles ne se contentent plus d’être assises derrière. Elles achètent leur propre véhicule, et donc leur propre police d’assurance », souligne Mme Fréchette.
Le nombre de sinistres diminue… contrairement à leur cout moyen"
Le volume de primes global du marché de l’assurance des motocyclettes au Québec a stagné de 2017 à 2018. La prime originale émise moyenne a été de 236 $, soit le même montant qu’en 2017, rapporte le Groupement des assureurs automobiles (GAA).
Or, bien que la fréquence des sinistres a diminué, leur cout moyen a augmenté, comme le montre ce graphique :
« On remarque que la fréquence des sinistres est moins élevée pour les motos par rapport aux automobiles, mais que le cout moyen des sinistres est plus élevé. Ça s’explique notamment par le fait que les motos sont moins protégées et que les cas de pertes totales et de dégâts sont plus importants », a affirmé Pauline Triplet, conseillère en communication pour le Bureau d’assurance du Canada (BAC), au Portail de l’assurance.
Les nouveaux modèles changent le portrait du marché
L’arrivée de nouveaux types de motos, comme le Spyder de Can-Am, le T-Rex de Campagna Moto Sport ou le Slingshot de Polaris, est venue changer le paysage de l’assurance moto au cours des dernières années.
Pierre Duchesne, gestionnaire responsable des segments de véhicules de loisirs à La Capitale assurances générales, affirme que le tout a fait augmenter la prime moyenne.
Cette augmentation n'étant pas nécessairement due à la nature des sinistres enregistrés, mais plutôt au profil des adeptes de ces nouvelles motos, certaines ne requérant pas l’obtention d’une classe spéciale de conduite pour être pilotées.
« Les gens qui ne veulent pas nécessairement aller chercher leur permis de moto et qui veulent le sentiment de liberté de la moto tout en ayant un sentiment de sécurité qui vient avec l’automobile nous ont permis d’aller chercher une tout autre clientèle », explique M. Duchesne.