Avec la transaction Lussier-DPMM, Martin-Éric Tremblay, vice-président principal, Québec et Atlantique, d’Aviva Canada, dit envoyer un message clair au marché d’assurance. Son organisation est là pour soutenir les courtiers indépendants.Aviva possédait une participation de 20 % dans l’actionnariat de DPMM. Avec la vente de celui-ci à Lussier, elle n’agit plus désormais que comme financier auprès de ce cabinet de courtage.

En entrevue au Journal de l’assurance, M. Tremblay a qualifié « d’excellente » la transaction Lussier-DPMM. « Nous sommes très heureux de cette transaction. DPMM était notre plus gros courtier au Québec, mais nous avons aussi une forte relation avec Lussier. C’est donc très positif de ce côté. On voit beaucoup de belles choses dans l’avenir avec ce partenariat. La nouvelle entreprise aura un important effet de levier, car les deux entités sont complémentaires. C’est une transaction qui nous lie à eux pour longtemps », dit-il.

M. Tremblay se dit aussi content de voir un courtier retourner dans le giron des indépendants. « Nous n’avons pas à nous cacher. Ça fait des années qu’Aviva milite pour que les courtiers redeviennent indépendants. On envoie un message clair avec le geste avec cette transaction. Nous sommes là pour supporter les courtiers indépendants. On y croit », dit-il.

Il reconnait prendre un certain risque en adoptant cette position, qui va à l’encontre de ce que fait la concurrence d’Aviva. « Ce n’est toutefois pas un très gros risque. Le modèle des courtiers indépendants fait très bien au Québec et ailleurs au Canada », dit-il.

Aviva sera donc présent pour soutenir les courtiers indépendants par du financement. « Il est clair pour nous que c’est le premier modèle transactionnel que nous adopterons. On fait d’ailleurs du financement en Atlantique et ça fonctionne très bien », dit M. Tremblay.

Au Québec, M. Tremblay estime à moins de trois le nombre de cabinets dans lesquels Aviva a une participation dans l’actionnariat. « Il faut comprendre qu’acquérir une participation dans un cabinet a des contraintes. Aux yeux des régulateurs, c’est un investissement. Ça crée une pression supplémentaire sur le capital à maintenir, car on doit mettre de côté plus de dollars, qui tombent en dormance. C’est considéré comme un risque plus élevé qu’un simple investissement dans des bons du Trésor », dit-il.

Aviva ne privilégie donc pas de devenir actionnaire dans un cabinet. « On préfère libérer du capital pour le réinvestir dans des outils aux courtiers plutôt que le laisser dormir dans des participations dans des cabinets », dit-il.

M. Tremblay ajoute qu’il croit fermement que son entreprise est due pour une belle croissance au Québec. « Cette transaction rappelle clairement que nous sommes là pour les coutiers et que nous sommes prêts à faire des partenariats avec eux. Le ciel se dégage de plus en plus pour nous au Québec », conclut-il.