Selon un sondage d’Aon Benfield, plus d’assureurs achètent de la réassurance vie en cas de catastrophe pour se préparer aux exigences de capital internationales prévues sous le chapeau de Solvabilité II. Le Canada est en tête de cette croissance.
De 78 % en 2011, les compagnies qui achètent de la réassurance vie catastrophe sont passées à 83 % en 2013. La réassurance catastrophe de type « traités XL par évènement » (XL per-event treaties) demeure la plus populaire, regroupant 90 % des acheteurs. En vertu de ces traités, le réassureur couvre l’excédent des pertes subies lors d’une catastrophe.

« Nous croyons que Solvabilité II est le moteur principal derrière l’augmentation de l’achat de réassurance en Europe. Les compagnies se préparent à la venue de la nouvelle règlementation et acheter de la réassurance leur permet de réduire les exigences de capital », précise le document d’Aon Benfield. Les étapes successives de Solvabilité II contribueront à maintenir cette tendance, ajoute la firme de consultation.

L’étude d’Aon Benefield, intitulée Life Catastrophe Benchmarking Study 2013, a sondé 290 compagnies d’assurance de 17 pays, dont le Canada. L’échantillon est censé recouvrer en moyenne 60 % du marché pour chaque région. Il regroupe des assureurs qui achètent une capacité de 7,5 milliards d’euros en termes de traités XL par évènement. La capacité achetée par les cédantes en Europe dans les traités XL par évènement a d’ailleurs crû constamment depuis 2010, augmentant de 17 % entre 2010 et 2013. Elle a atteint 6,6 milliards d’euros en 2013.

Au Canada, 75 % des assureurs sont réassurés en vertu de traités XL par évènement et les 25 % qui restent n’ont aucune couverture. Aon Benfield estime que le marché canadien a acheté une capacité supérieure à 1,5 milliard de dollars en 2013, alors que celle-ci était légèrement inférieure à cette barre en 2012. Le Canada se classe en outre dans le top trois mondial en termes de capacité en protection vie contre les catastrophes. Le Canada affiche également la plus importante croissance à ce chapitre, soit environ 130 % entre 2010 et 2013. Le nombre de traités a malgré tout diminué, en raison des fusions et acquisitions.