Deux milliards de dollars (G$). C’est ce que craignent de devoir débourser les dix plus grandes villes du Québec d’ici cinq ans pour s’adapter aux changements climatiques.
Si on prend le cout pour l’ensemble des municipalités du Québec, la facture double, affirme l’Union des municipalités du Québec (UMQ). On retrouve cette information dans une étude qu’elle a commandée au Groupe AGÉCO et à Ouranos.
« Il y a urgence d’agir ! »
Maxime Pedneaud-Jobin, président du Caucus des grandes villes de l’UMQ et maire de Gatineau, affirme que les municipalités sont les premières à en ressentir les effets sur leurs territoires et les premières à répondre aux besoins de leur population sur le sujet.
« Pour la première fois au Canada, une étude sérieuse et indépendante dresse un portrait juste de la situation de certaines municipalités quant à leur résilience et aux couts qu’engendre leur adaptation aux changements climatiques. Il y a donc urgence d’agir. Cette étude nous permettra de planifier de façon plus stratégique nos mesures de résilience. »
Un guichet unique demandé
Alexandre Cusson, président de l’UMQ et maire de Drummondville, croit que les municipalités, peu importe leur taille, n’ont pas toujours la capacité de financer ce genre de projets.
« Comme le constate l’étude, les programmes de financement existants sont souvent inadaptés et difficilement accessibles. Il y aurait lieu d’évaluer les options pour corriger la situation. Par exemple, en instaurant un guichet unique pour les programmes relatifs à la résilience climatique. Ou encore, en mettant en place une table permettant des échanges directs entre les gouvernements de proximité et le gouvernement fédéral. On pourrait aussi faciliter la relation entre les gouvernements fédéral et provinciaux dans l’administration des fonds », affirme-t-il.
Quatre variables mesurées
L’étude de l’UMQ a pris en compte quatre variables pour mesurer les couts engendrés par l’adaptation aux changements climatiques :
- L’approvisionnement en eau potable et la gestion des prises d’eau ;
- La capacité des systèmes d’égouts et du traitement des eaux ;
- L’aménagement d’infrastructures vertes ;
- La réfection des chaussées et du bâti.