La Banque Royale du Canada (RBC) déclare un bénéfice net de 1,48 milliard de dollars (G$) au deuxième trimestre de 2020, période couvrant le 1er février au 30 avril 2020, tandis qu’elle avait déclaré un bénéfice net de 3,32 G$ au deuxième trimestre de 2019. Cela représente une baisse de 54,1 %, ou 1,75 G$.
Les « défis sans précédent entraînés par la pandémie de COVID-19 ont fait grimper les dotations à la provision pour pertes de crédit », qui ont atteint 2,83 G$, ce qui représente une augmentation de 2,40 G$ par rapport au deuxième trimestre de 2019, explique RBC.
Le secteur Services bancaires aux particuliers et aux entreprises, coeur des activités de RBC, enregistre un bénéfice net de 532 millions de dollars (M$), en baisse de 65,7 %. Parmi les six secteurs de RBC, deux ont enregistré un bénéfice net en hausse : le secteur Services aux investisseurs et de trésorerie, ainsi que le secteur Assurances.
Hausse du bénéfice net en assurance
Présente en assurance de personnes et de dommages, RBC déclare un bénéfice net de 180 M$ pour ses seules activités d’assurance au deuxième trimestre de 2020. Elle déclarait un bénéfice net de 154 M$ au deuxième trimestre de 2019. Ce résultat est donc en hausse de 16,9 %, ou 26 M$.
« Les résultats du secteur Assurances se sont améliorés grâce principalement à la hausse de la sinistralité favorable liée aux placements et aux nouveaux contrats de réassurance du risque de longévité », dit RBC.
Par ailleurs, les indemnités, sinistres et coûts d’acquisition liés aux polices d’assurance ont diminué de 1,34 G$. Ils représentent un gain de 257 M$ au deuxième trimestre de 2020, tandis qu’ils avaient représenté une charge de 1,08 G$ au deuxième trimestre de 2019. RBC explique cette variation par « la variation de la juste valeur des placements garantissant [ses] obligations au titre des polices d’assurance » ainsi que par « la baisse des ventes de rentes collectives ».
« Les coûts des sinistres sont demeurés relativement les mêmes puisque l’augmentation des sinistres liés aux voyages causée par la pandémie de COVID-19 a été annulée par la réduction de ceux liés au portefeuille de rétrocession vie », ajoute la banque.
Les revenus d’assurance dans le négatif au Canada
Pour l’ensemble de ses activités, RBC déclare des revenus de 10,33 G$, en baisse de 10 %, ou 1,17 G$, par rapport au deuxième trimestre de 2019. La banque explique cela notamment en raison d’une réduction des primes d’assurance, des revenus de placement et des honoraires, c’est-à-dire des revenus d’assurance.
Ainsi, RBC déclare des revenus d’assurance d’un total de 197 M$ au deuxième trimestre de 2020, contre 1,51 G$ au deuxième trimestre de 2019. Il s’agit d’une baisse de 87 %, ou de 1,32 G$.
Celle-ci s’explique par une perte de 344 M$ déclarée au chapitre des revenus d’assurance au Canada. Ce résultat est en baisse de 134,3 %, ou 1,35 G$, par rapport aux revenus d’assurance de 1 G$ déclarés au pays au deuxième trimestre de 2019.
« Les revenus d’assurance ont baissé en raison principalement de la variation de la juste valeur des placements garantissant nos obligations au titre des polices d’assurance et à la baisse des ventes de rentes collectives, ce qui a été atténué par l’expansion des activités du secteur Assurances – International », dit RBC.
Ainsi, à l’international, les revenus d’assurance ont progressé de 5,9 %, ou 30 M$. Ils sont passés de 511 M$ au deuxième trimestre de 2019 à 541 M$ au deuxième trimestre de 2020 en raison de l’expansion des activités de réassurance du risque de longévité.
Baisse des primes acquises
Les primes nettes acquises se sont établies à 957 M$ au deuxième trimestre de 2020. Elles sont en baisse de 0,7 %, ou 7 M$, par rapport au total de 964 M$ déclaré au deuxième trimestre de 2019.
La Banque de Montréal (BMO) a pour sa part déclaré une perte nette en assurance, un résultat en recul par rapport au deuxième trimestre de 2019.
Les deux banques font partie des nombreuses compagnies offrant de l’assurance de personnes ayant mis en place des mesures pour atténuer les effets de la pandémie de la COVID-19.