Dans la tourmente du coronavirus, la banque américaine Goldman Sachs a dit dans une revue économique livrée le 22 mars 2020 qu’elle voyait de la lumière au bout du tunnel, en ce qui touche la contagion pandémique par la COVID-19.
« Au fur et à mesure que de nouveaux kits de dépistage seront disponibles, que des thérapies et des vaccins seront introduits ou que des vaccins inattendus seront révélés et que les secteurs public et privé fourniront de plus grandes ressources au système de santé, la peur diminuera », a lancé le banquier. Aux États-Unis, il note l'effet positif des efforts, rendu visible dans la trajectoire du nombre de tests au cours des dernières semaines. « Il semble certainement y avoir une lumière au bout du tunnel pour ce qui est des diagnostics. »
Goldman Sachs rapporte que l’Institut Milken a suivi les travaux à travers le monde portant sur des thérapies et des vaccins, à différents stades de développement. L’institut estime actuellement à 58 le nombre de thérapies de traitement et à 43 le nombre de vaccins à l’étude.
Un troisième effort économique
Glodman Sachs croit aussi qu’une relance massive de la politique monétaire et budgétaire à l'échelle mondiale entrera bientôt en vigueur, et compensera partiellement l’impact économique du Covid-19.
En ce qui touche les États-Unis, la banque d’affaires a rappelé que la 3e phase de la relance budgétaire atteindra environ 1 300 milliards de dollars (G$), faisant suite à deux phases qui totalisent 200 G$. Il s’agit d’un plan de relance budgétaire total représentant environ 7,5% du PIB américain, a précisé Goldman Sachs.
« Étant donné qu'aucun des deux partis (républicain et démocrate) ne voudra être blâmé pour avoir refusé l'aide tant attendue aux électeurs américains, nous pensons qu'il est très probable que ce projet de loi soit adopté », a commenté Goldman Sachs. L’institution financière rappelle le Troubled Asset Relief Program de 700 G$, adopté en 2008 sur fond de crise financière.
Se montrer opportuniste dans les marchés
La baisse rapide et spectaculaire des cours des actions reflète selon la banque l’anticipation des marchés financiers de la baisse de l'activité économique qui résultera bientôt des efforts de confinement à l'échelle américaine. Le marché anticipe ainsi d’autres mauvaises nouvelles comme un taux de contamination confirmée au virus plus élevé que prévu, des révisions négatives importantes de la croissance du PIB et des bénéfices des entreprises, un pic dans les demandes de chômage, entre autres.
La croissance économique et celle des bénéfices devraient être très mauvaises au deuxième trimestre, anticipe Goldman Sachs. Après quoi les marchés devraient se concentrer sur la trajectoire de la croissance. « Si les États-Unis parviennent à maîtriser le virus au cours des prochains mois, l'activité économique devrait reprendre au second semestre et jusqu'en 2021. »
Goldman Sachs recommande à ses clients de « voir au-delà de la route cahoteuse », et de mettre en œuvre des stratégies opportunistes, dont celle de maintenir voire d’augmenter leur exposition au risque. « Compte tenu de la récente baisse du marché, nous pensons que la compensation pour la prise de ce risque est devenue suffisamment attrayante pour augmenter lentement l'exposition, à condition d'avoir un excès de liquidités et une allocation d'actifs stratégiques appropriée », dit la banque, qui entend par « appropriée » les conditions qui permettent au client de rester investi.
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