Depuis lundi 23 mars, l’industrie de l’assurance se demande quels services elle peut offrir à ses clients, outre ceux offerts à distance, à la suite de la pandémie de la COVID-19.

Les mesures du gouvernement quant à la réduction au minimum des services et activités non prioritaires ciblent deux catégories en assurance. La première, qui touche à la fois l’assurance de dommages et l’assurance vie, permet la conduite d’activités de services téléphoniques. La seconde vise davantage l’assurance de dommages et touche les firmes de construction pour réparation d’urgence ou pour fins de sécurité.

Comment le tout s’applique pour les professionnels de l’industrie et les corps de professionnels qui gravitent autour ? L’industrie est en attente de précisions.

Dans un message diffusé sur Twitter, l’Autorité des marchés financiers a indiqué que le gouvernement du Québec apportera « très prochainement » des précisions sur les services essentiels. « Tout indique que le secteur financier, y compris le secteur de l’assurance, sont visés comme services essentiels. Nous vous invitons donc à poursuivre vos activités », a-t-elle précisé à sa clientèle.

Dans un courriel destiné au Portail de l’assurance mardi matin, le Bureau d’assurance du Canada, division Québec, a indiqué être en communication avec ses membres assureurs pour identifier les impacts des mesures annoncées. « Par ailleurs, certains secteurs de la chaine d’affaires des assureurs de dommage sont encore en discussion avec le gouvernement pour des précisions ou pour se faire ajouter à la liste des services essentiels. Nous analysons la situation et prendrons les mesures nécessaires lorsque nous aurons toute l’information en main », a écrit sa porte-parole Pauline Triplet.

Le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) a aussi partagé des lignes directrices sur la notion de services essentiels, a indiqué Typhaine Letertre, sa directrice des communications et affaires publiques. Le tout devrait être partagé publiquement dans les prochaines heures, a-t-elle aussi fait savoir.

Les copropriétés face aux assureurs

Le Regroupement des gestionnaires de copropriétaires du Québec (RGCQ) a aussi apporté quelques éclairages à cet égard. Dans un message envoyé à ses membres, et dont le Portail de l’assurance a obtenu copie, le RGCQ indique que les activités financières et d’assurance sont considérées comme des services essentiels.

« Les services téléphoniques d’assurance sont maintenus. Pendant cette période, vous pourrez donc échanger avec votre courtier ou votre agent d’assurance, renouveler vos polices d’assurance et effectuer des réclamations », peut-on y lire.

On conseille d’ailleurs aux gestionnaires de copropriétés qui ne pensent pas être en mesure de réaliser votre description des parties communes avant le 13 juin, d’en parler avec leur courtier ou leur agent d’assurance pour connaitre la politique de leur assureur sur ce point. On les invite aussi à partager la réponse des assureurs par courriel à cette adresse courriel.

Le RGCQ indique aussi que les firmes de construction pour réparation d’urgence ou pour fins de sécurité font partie des services essentiels. « Seuls les travaux d’urgence et pour fins de sécurité devraient avoir lieu, dans les parties communes comme dans les parties privatives », précise toutefois le RGCQ.

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