Le gain d’efficacité fait par l’industrie de l’assurance vie lors de la pandémie de la COVID-19 scellera l’issue vers tout retour en arrière, croit des dirigeants d’agents généraux.
Christian Laroche, PDG d’Aurrea Signature estime que son entreprise est beaucoup plus efficace en télétravail qu’elle ne l’était avant. « Après le confinement, le retour au travail sera progressif et nous envisageons beaucoup de travail à distance. ».
La distance lui réussit aussi bien au regard de la croissance des affaires. « Nos affaires sont en croissance de 8 % depuis le 15 mars », révèle Christian Laroche.
Son cabinet de référencement de clients Pro Spect assurances fonctionne aussi à plein régime. « J’ai envoyé près de 400 leads en un mois aux conseillers. Cela les tient occupés, car 58 % de ces références peuvent être exploitées à distance », précise M. Laroche.
Le dossier des autres références peut se préparer en vue du déconfinement. Or, le PDG d’Aurrea estime que la vente à distance prendra plus de place même après le confinement. En ce qui touche son entreprise, il croit que la fin du confinement s’accompagnera d’une réflexion sur qui demeure en télétravail et qui retourne au bureau. À la clé : d’importantes économies de loyers et autres frais.
« Quand on se déplace, on perd plus de temps et on parle de tout et de rien avec le client. Des logiciels comme Microsoft TEAMS, Webex et Zoom font un excellent travail de contact et de partage de documents. La qualité de vie qu’on y gagne vaut aussi quelque chose », dit-il autant à l’endroit des conseillers que de ses employés.
M. Laroche convient que l’approche à distance sera plus difficile avec un nouveau client mais l’alternative se montre en revanche excellente pour revoir le dossier d’un client existant. Il évoque aussi l’assurance hypothécaire parmi les produits qui se transigent facilement à distance.
Même constat du président de CAILBA
Pas question non plus de retour au passé pour Michael Williams, PDG de BridgeForce Financial Group. M. Williams occupe aussi la présidence du conseil d’administration de CAILBA
« J’utilise Zoom tous les jours. Cela coute 200 $ par année pour une licence sans limite de temps dans les échanges. Ce n’est rien! »
BridgeForce Financial Group s’affaire ainsi à former ses conseillers aux ventes à distance, à partager des documents à l’écran, à faire leurs clients se sentir confortable dans cet environnement. « Revenir à l’ancienne n’est pas le chemin du futur. Combien de clients vous accueilleraient à leur domicile comme ils le font sur Zoom ? »
M. Williams ajoute qu’en cette période de distanciation sanitaire, le logiciel de gestion de la clientèle (CRM) devient plus important que jamais.
Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2020 du Journal de l'assurance, disponible en version numérique et gratuite ICI.