Le nombre d’assureurs offrant une couverture contre les cyberrisques est en augmentation aux États-Unis, mais la croissance du volume de primes est moins élevée que lors des années précédentes. C’est ce que révèle l’étude 2018 US Cyber Insurance Profits and Performance, réalisée par Aon plc.

Les résultats révèlent que 184 assureurs du pays ont offert un produit de cyberassurance en 2018, une augmentation de 14 par rapport à 2017.

 

De plus, le volume des primes directes souscrites dans ce secteur a augmenté de 10 % pour atteindre 2,03 milliards de dollars américains. Toutefois, d’après Jon Laux, directeur du secteur de la cyberanalyse pour les solutions de Réassurance d’Aon, ce chiffre démontre un ralentissement de la croissance des assureurs.

« Les assureurs américains, malgré leur performance lors des 12 derniers mois, ont montré une croissance beaucoup moins élevée que lors des dernières années. En 2016 et en 2017, les ratios de croissance étaient d’environ 30 % », dit-il.

 

Il affirme néanmoins que le marché des petites et moyennes entreprises (PME) a connu une bonne année 2018. « Les risques liés aux petites et moyennes entreprises sont avantageux pour les assureurs, car la fréquence et la sévérité des réclamations sont beaucoup moins importantes », explique-t-il.

Hausse du nombre de réclamations

Le ratio de perte lié à ce type de police d’assurance est de 35,4 %. « Le marché de la cyberassurance a été rentable », souligne Aon.

L’entreprise soutient qu’il s’agit d’une légère détérioration par rapport à l’année précédente, mais que cela s’explique par le nombre de réclamations qui est en augmentation. En effet, en 2018, la moyenne des réclamations était de 4,2 pour 1000 polices, contre 3,5 en 2017.

De plus, l’étude montre que la moyenne des montants réclamés a diminué. En un an, celle-ci est passée de 56 688 $ à 50 401 $.

Resserrement du marché

Aon note que les 5 plus importants assureurs en ce qui a trait à la cyberassurance détiennent 53 % du marché. Il s’agit d’une augmentation de 2 % en un an. Le top 10 occupe 70 % des parts, peut-on lire dans le rapport.

« Il s’agit d’un changement notable, car en 2017, la croissance des petits joueurs était plus importante que la moyenne du marché », note Aon.