Les tests de simulation de crise ont fait l’objet d’une directive du Bureau du surintendant des institutions financière (BSIF) en décembre 2009. L’industrie était encore secouée par l’une des pires crises économiques de l’histoire. Le BSIF voulait alors balayer le laxisme qui s’était installé dans les années fastes.
Au moment d’émettre la directive sur la simulation de crise, le BSIF avait expliqué ainsi sa position : « La simulation de crise est particulièrement importante après de longues périodes de stabilité économique et financière, lorsque le souvenir de problèmes économiques s’estompe et fait place à la complaisance et à la sous-tarification des risques. » Le BSIF ajoutait que bien des institutions financières doivent, à divers degrés, améliorer leurs programmes de simulation de crise au plan des échéanciers, de la détermination des liens entre les risques et de la gravité des crises choisies.
Contacté dans le cadre du présent dossier, le BSIF a dit prescrire régulièrement certains types de scénarios. Ceux-ci visent à refléter des circonstances courantes et risquées pour les institutions. Les scénarios sont variables au gré du temps.
« Les scénarios sont fondés sur des risques plausibles, a précisé la porte-parole du BSIF, Léonie Roux. Les assureurs envisagent aussi des scénarios extrêmes. Les tests portent sur l'impact des scénarios difficiles ou de crise sur les revenus nets des assureurs et par conséquent sur les fonds propres qui en résultent à court ou moyen terme. »
Mme Roux a tenu à faire la distinction entre les simulations de crise et les tests menés conjointement avec l’Autorité des marchés financiers et Assuris. Ceux-ci portent sur le ratio de liquidité des assureurs, appelé montant minimum permanent requis pour le capital et l’excédent (MMPRCE). « Les tests de simulation de crise ne sont pas directement liés aux exigences du MMPRCE. » Mme Roux explique que les simulations de crise peuvent permettre aux institutions de valider leur niveau cible de capital et le hausser au besoin.