Desjardins Assurances met la hache dans sa plateforme d’assurance vie universelle Sommum, en raison des nouvelles règles de fiscalité et pour mieux coller aux différents besoins de ses clients.

Vedette des dernières décennies, la plateforme hébergeait plusieurs autres produits d’assurance vie individuelle. Elle a cédé sa place le 1er janvier à un repositionnement de produits existants et deux nouveaux produits, le tout orchestré le 23 décembre. D’autres produits sont à venir.

Chef de produits vie et santé, développement et mise en marché de Desjardins Assurances, Nathalie Tremblay a rappelé que la disparition de la vie universelle Sommum le 1er janvier a suivi un repositionnement des produits traditionnels et un lancement de deux nouveaux produits, le 23 décembre.

Ainsi, les assurances temporaires 10 ans, 20 ans, 30 ans et 100 ans ont été modifiées. L’assureur en a profité pour lancer une temporaire à 65 ans. Les vies entières sans participations, à 65 ans, payables en 20 ans, et payables en 10 ans, ont aussi été revues. Nouvelle venue : la vie entière 15 ans. Le produit d’assurance maladies graves demeure intact.

Mme Tremblay a révélé que Desjardins Assurances lancera une nouvelle vie universelle le 23 avril. L’assureur lancera plus tard un produit similaire à une vie entière avec participations. Elle a dit que ce serait probablement à l’automne. « Il y aura d’autres nouveautés et 2017 sera une grosse année de changements de produits. »

Desservir le marché des gens aisés

La nouvelle vie universelle sera conçue pour desservir le marché des gens aisés. Elle sera plus simple que la précédente, et comportera moins d’options de cout d’assurance. Son prix sera plus bas que la version précédente. Les produits traditionnels s’adressent aux autres clients, par exemple le marché familial et des jeunes professionnels, qui souhaitent avant tout acquérir une protection d’assurance, a expliqué la chef des produits », dit Mme Tremblay.

Avec les nouvelles règles fiscales, Sommum perdait de sa pertinence, en plus de mettre dans le même panier des clients avec des besoins différents. « Même si le client n’avait pas l’intention d’épargner à l’abri de l’impôt et qu’il recherchait avant tout une couverture d’assurance, il se retrouvait assuré en vertu d’une plateforme qui permettait cette épargne. Le produit devenait inutilement complexe », a expliqué Mme Tremblay.

De leur côté, ceux qui souhaitaient payer un montant plus élevé que le cout d’assurance pur pour épargner à l’abri de l’impôt auraient écopé. « Si Sommum avait été reconduit avec la nouvelle fiscalité, un homme non-fumeur de 50 ans qui souscrit un million de dollars d’assurance en vertu d’une vie universelle payable en 10 ans n’aurait pu épargner que 1 237 $ en 10 ans, contre 29 589 $ en 10 ans pour la même police émise en 2016. L’espace fiscal a fondu », a-t-elle ajouté.

Même pour la vie universelle avec cout d’assurance temporaire 100 ans, le choc était brutal. Pour le même assuré, la capacité d’épargner se serait limitée à 11 453 $ en 10 ans avec les nouvelles règles, contre 37 843 $ en 2016. « Cela nous a amenés à repositionner ces produits », dit Mme Tremblay.