Assurances Economical compte deux milliards de dollars (G$) de primes souscrites au Canada. L’assureur a aussi présenté quelques autres records au terme de 2015.
Dans son rapport annuel, Economical indique que son volume de primes a enregistré une hausse de 45,5 millions de dollars (M$) de ses primes de 2014 à 2015. Son bénéfice net a par ailleurs doublé durant cette période, passant de 84,2 M$ à 176 M$.
C’est au Québec qu’Economical a enregistré la plus forte croissance de ces primes, avec une hausse de 3 %. Le Québec représente 6 % du portefeuille de l’assureur, soit environ 120 M$ en primes.
Sa PDG Karen Gavan, qui quittera ses fonctions à la fin de 2016, affirme que ces accomplissements démontrent qu’Economical pourra réaliser ses ambitions de devenir l’un des leadeurs de l’assurance de dommages au Canada. Mais aussi de se faire reconnaitre pour son innovation en affaires et pour la satisfaction de sa clientèle.
Elle ajoute que le cap du 2 G$ de primes souscrites a été atteint malgré qu’Economical a revu sa tarification, ainsi que sa souscription. L’impact de la diminution des primes d’assurance automobile en Ontario, régies par le gouvernement, s’est aussi fait sentir.
« Ces résultats ont été atteints malgré les forts vents qui secouent l’économie. Ils amènent une pression sur le rendement de nos investissements, mais aussi sur la valeur de nos actifs », dit Mme Gavan.
Démutualisation : pas avant 2 ans
Dans son rapport annuel, Economical indique qu’il faudra attendre deux ans avant que la mutuelle soit démutualisée. « La démutualisation nous permettra de poursuivre nos aspirations, dit le président du conseil d’administration John H. Bowey. Devenir une compagnie publique nous permettra d’accéder à du capital auquel nous n’avons pas accès en ce moment. Nous pourrons dédier des fonds pour prendre de l’expansion, réaliser ses acquisitions et accélérer notre guérison en cas de sinistres majeurs. Cela égalisera le terrain de jeu, nous donnant les mêmes avantages que nos concurrents, qui sont pour la plupart des compagnies publiques ou de larges multinationales. »
Mme Gavan ajoute que la technologie amènera une cassure dans l’industrie de l’assurance, donnant plus de pouvoirs quant au choix du consommateur, mais aussi son comportement. « Il y a une division claire entre ceux qui ont confiance dans la valeur du conseil d’un courtier et ceux qui sont autosuffisants, préférant acheter via les canaux directs. »
C’est cette réflexion qui a mené Economical à prendre la décision de lancer une division en distribution directe d’ici la fin de 2016. L’assureur est présentement en processus d’obtenir les autorisations règlementaires des diverses provinces pour procéder à ce lancement.
Le client en premier
« Cette division opérera indépendamment du courtage et nous permettra d’aller chercher un segment de clients que nous ne desservons pas présentement. Notre focus est de placer le client en premier, de bien tirer de l’analytique avancée de la sophistication des produits et de la livraison de ceux-ci pour créer un avantage concurrentiel », dit Mme Gavan.
La PDG de la mutuelle qui emploie 2 200 personnes ajoute qu’Economical investit dans son efficacité opérationnelle avec l’acquisition d’un nouveau système de gestion de polices. « Ça nous permettra de livrer un meilleur service à la clientèle, tout en réduisant nos couts d’opération, ce qui augmentera la satisfaction de la clientèle. Pour nos partenaires courtiers, il sera plus simple et plus rapide de traiter avec nous. Ça transformera la façon dont il traite avec nous. Aussi, une fois que le tout sera implanté, nous pourrons plus facilement y intégrer des acquisitions », dit-elle.
Le courtage demeure vital
Mme Gavan a aussi pris le soin de souligner que le courtage demeurera essentiel aux succès futurs d’Economical. « Au cours des prochaines années, alors que nous activerons notre plateforme multicanal, nous travaillerons à nous assurer que nos partenaires courtiers comprennent bien la dynamique changeante du marché et qu’ils sont bien positionnés pour les rencontrer. Nous sommes commis à faire croitre nos affaires dans le courtage et nous continuerons de gagner la confiance des clients avec eux », dit-elle.