Les inondations importantes qui ont frappé la Nouvelle-Écosse le 22 juillet ont causé au moins quatre décès à la suite de la montée rapide de la crue à Brooklyn. Ce sinistre a aussi frappé certaines communautés ayant été évacuées en mai dernier par un incendie de forêt, souligne le Bureau d’assurance du Canada dans un communiqué publié en fin de journée le 24 juillet.
Ces inondations « ont causé des dommages importants dans une région qui se remet encore de la destruction causée par les incendies de forêt récents », déclare Graham Little, vice-président intérimaire, Atlantique, du BAC.
Quelque 25 000 hectares avaient été rasés par les feux survenus près de Halifax il y a deux mois. Plus de 200 immeubles avaient alors été détruits.
« La priorité actuelle est d’assurer la sécurité de ceux qui sont touchés. Alors que la reconstruction et la récupération se poursuivent, soyez assurés que les assureurs du Canada sont là pour aider. Toute personne dont la propriété ou le véhicule a été endommagé est encouragée à contacter son représentant en assurance dès qu’elle est prête à commencer le processus de réclamation », ajoute M. Little.
Des dommages importants
En matinée le 26 juillet, la dépouille de l'une des quatre victimes était toujours recherchée à Brooklyn, dans le comté de West Hants. Les passagers de deux véhicules distincts sont reliés à ces disparitions.
On rapporte que dans certaines communautés qui longent la côte méridionale de la Nouvelle-Écosse, on a enregistré de 200 à 300 millimètres de précipitations en 24 heures.
Selon les médias locaux, les autorités provinciales rapportent que 25 structures traversant des cours d’eau ont subi des dommages, dont six ponts qui devront être entièrement refaits. Des travaux seront requis sur une cinquantaine de tronçons routiers. La province a déclaré l’état d’urgence qui sera en vigueur au moins jusqu’au samedi 5 août prochain.
Le lien ferroviaire entre Moncton et Halifax a aussi été endommagé près de Truro, ce qui a forcé le transporteur VIA Rail à suspendre les voyages sur ce tronçon. Les livraisons de conteneurs en provenance du port de Halifax vers les autres communautés de l’est du Canada sont aussi compromises.
Programme national
« La disponibilité de l’assurance contre les inondations de surface est limitée dans les zones à haut risque d’inondation, et malheureusement, beaucoup des propriétés endommagées ne seront probablement pas assurées. C’est pourquoi le Canada doit accélérer son important travail en cours pour mettre en œuvre son programme national d’assurance contre les inondations », souligne Craig Stewart, vice-président, changement climatique et enjeux fédéraux du Bureau d’assurance du Canada.
« Le BAC et ses membres travaillent avec les gouvernements fédéral et provinciaux depuis plusieurs années pour mettre en place un programme d’assurance contre les inondations abordable. La mise en œuvre du programme national d’assurance contre les inondations est l’étape la plus importante que le Canada puisse prendre pour mieux se préparer aux impacts du changement climatique et garantir que les Canadiens restent financièrement résilients face au changement climatique », poursuit M. Stewart.
Des conseils
Dans le cas de l’assurance automobile, il faut que la police comprenne l’avenant pour les dommages causés par un événement autre qu’une collision pour que ce sinistre soit couvert. En assurance habitation, les assurés peuvent aussi se faire indemniser pour leurs dépenses découlant de l’avis d’évacuation émis par la sécurité civile. Dans les deux types de polices, les montants applicables à la franchise s’appliquent.
Le BAC rappelle qu’à la suite d’une catastrophe majeure, les centres d’appels des assureurs sont très occupés. Il devient parfois plus difficile de parler à son expert en sinistre ou d’obtenir le suivi de sa réclamation. Le Bureau met son propre service d’assistance à la disposition des assurés qui peinent à communiquer avec leur assureur, que l’on peut joindre au 1-844-227-5422.
Avec les feux de la fin de mai et les inondations du week-end dernier, c’est la troisième catastrophe naturelle majeure à frapper la Nouvelle-Écosse en moins d’un an. La province a été durement éprouvée en septembre 2022 par la fin de course du trajet parcouru par l’ouragan Fiona.
Ailleurs au pays
À l’autre bout du pays, en Colombie-Britannique, les feux de forêt continuent de faire des ravages en raison d’un été anormalement chaud et sec dans la province. Le 25 juillet, un feu particulièrement intense menaçait à moins de 25 kilomètres de Kamloops, une ville de quelque 90 000 habitants.
La province déclarait 461 feux toujours en activité, selon les données consultées le 25 juillet par le Portail de l’assurance. Quelque 236 de ces incendies échappent au contrôle des sapeurs. Plusieurs communautés ont été évacuées à la demande de la sécurité civile.