La question des ratios pour déterminer la valeur d’un cabinet de courtage suscite toujours de l’intérêt chez les courtiers. André Lussier, président du conseil d’administration de Lussier Dale Parizeau, dit toutefois qu’ils sont maintenant très difficiles à établir.
« On entend tellement de rumeurs et de faits non confirmés qu’ils sont devenus très difficiles à établir. Au bout du compte, le ratio est le résultat d’une opération financière comptable, avec tout ce que ça implique. Ça reste une évaluation financière. Tu attribues à la clientèle une valeur marchande et tu prends ensuite les commissions multiples. Ça varie énormément », dit-il.
Il donne aussi en exemple le cas fictif d’un cabinet ayant un bénéfice non réparti de 20 millions de dollars (M$) dans ses livres. « Ça fait augmenter la valeur du cabinet de 20 M$. Le ratio ne veut alors plus dire grand-chose », dit M. Lussier.
Patrice Jean, président et chef des opérations de Lussier Dale Parizeau, ajoute que les ratios ne peuvent remplacer une bonne discipline au moment de réaliser une acquisition. « Nous avons tous eu l’expérience de mauvaises transactions. Le temps qu’on consacre à la transaction est très important », dit-il.
André Lussier dit par ailleurs n’avoir aucune preuve des ratios si élevés dont on entend parfois parler au lendemain de transaction. « Il ne faut pas oublier que plus le ratio est élevé, plus les gens ont l’impression d’avoir réalisé une bonne transaction », dit-il.
Questionné à savoir quel était le ratio qu’il avait payé pour acquérir DPMM, M. Lussier a répondu qu’il avait « payé un ratio tout à fait approprié », sans dévoiler de chiffres. Ce à quoi M. Jean a ajouté que ce ratio était approprié « pour les deux parties », sans donner de chiffres non plus.