Groupe Jetté n’a pas le même focus que ses concurrents sur le marché. La bannière vise à dégager ses courtiers membres de l’administration d’un cabinet pour qu’ils puissent se consacrer à leur métier : la vente d’assurance. En 2012, la bannière identifiera quels sont les créneaux qui permettront à ses courtiers de performer.
La bannière a 42 membres pour 46 points de service. Ces cabinets ont un volume de 55 millions de dollars (M$), soit le double de ce qu’avait la bannière au début des années 2000.

Au cours de la dernière année, l’implantation de la nouvelle plateforme informatique du Groupe Ultima, dont fait partie le Groupe Jetté, a monopolisé beaucoup d’effectifs de la bannière dans ses points de vente. Cette étape passée, elle peut maintenant se consacrer à analyser le marché.

Les retombées de la transaction Intact-AXA en feront partie, dit son directeur général Yannick Jetté. « Ce n’est pas une bonne nouvelle de perdre un marché, mais Intact nous dit avoir la structure pour nous permettre de compétitionner les directs et ainsi profiter de son ampleur. On va voir si ça se matérialise. Si oui, ça sera gagnant. Dans le moment, on profitera du jumelage de leurs offres, notamment avec CAA-Québec et la FADOQ. Les assurés vont en bénéficier », dit-il.

Autre défi : le marché hautement compétitif et le marché mou qui perdure. « Auparavant, les cycles duraient quatre ou cinq ans. Dans le cas de celui-ci, on ne les compte plus. Les assureurs directs tentent de percer le marché de l’assurance aux entreprises et baissent les primes. On doit vivre avec cela. On développe donc des relations privilégiées avec nos assureurs pour que notre réseau en bénéficie. On travaille fort à cet effet pour avoir des facilités pour placer nos risques », dit M. Jetté.

En 2012, la bannière travaillera à développer les créneaux où ses courtiers sont performants. « Nous savons quels sont les créneaux où nous sommes moins forts. À titre d’exemple, les immeubles locatifs font perdre de l’argent aux assureurs. Ça les attire moins. On regarde donc les créneaux où les directs ne sont pas et où on peut faire profiter l’expertise de nos courtiers », dit-il.

M. Jetté rappelle aussi que la mission première de son organisation n’est pas nécessairement d’offrir des marchés à ses courtiers. Elle est de dégager les cabinets membres de la plus grande partie possible de leurs tâches cléricales.

« On veut accélérer ce processus, pour que les courtiers aient une plus grande latitude à cet égard. Ils pourront ainsi vendre plus. Leur métier, c’est l’assurance. Comme nous sommes spécialistes dans l’administration, on regarde ce qu’on peut rapatrier dans notre cour. On vise vraiment à être encore plus performant. On finalise ce planning. On continue à sonder nos membres pour voir ce dont ils ont besoin. On veut accroitre notre chiffre d’affaires et nous sommes ouverts à de nouvelles affiliations », dit-il.

M. Jetté souligne que 30 employés travaillent à son siège social. « On vient pratiquement remplacer un employé par cabinet de courtage. C’est notre exercice et notre défi de soutenir nos cabinets et de trouver des manières plus efficaces de le faire », dit-il.

Groupe Jetté a aussi tâté du côté des réseaux sociaux en 2011. Son expérience n’a toutefois pas été plus loin que sur le réseau LinkedIn.

« On a fait des tests. On a pu y faire du recrutement pour certains cabinets. On tente de se mettre à la page sans être proactif sur les réseaux sociaux. On les utilise pour que ce soit plus vivant », dit-il.

La bannière en est aussi aux dernières touches de la refonte de son site Web. « Quand il sera en ligne, on sera plus présent sur les réseaux sociaux, mais sans pousser trop loin. Pour avoir discuté avec ceux qui y ont tenté leur chance, ça n’a pas de répercussions directes sur les ventes », dit M. Jetté.