Les petites et moyennes entreprises, dont les cabinets de courtage en assurances, sont souvent loin d’être prêts à affronter une pandémie de grippe aviaire. Josée Le Blanc, conseillère principale chez Mercer consultation ressources humaines montre comment préparer son entreprise.Mme Leblanc explique que ces clés sont essentielles aux PME, dont les ressources sont plus limitées que celles des grandes entreprises.

« Les PME sont souvent en mode survie : un contrat à la fois. » Elles n’ont donc pas la marge de manœuvre suffisante pour se préparer au pire et prévoir tous les scénarios. Résultat : ces entreprises sont souvent en mode d’attente et gèrent les problèmes lorsqu’ils surviennent plutôt que prévoir des solutions. Voici celles que propose Josée Leblanc bien préparer son entreprise à une pandémie.

1- Prévoir un plan de continuité des affaires. Pour ce faire, créer un comité multidisciplinaire pour réfléchir aux possibles répercussions d’une pandémie. « L’Organisation mondiale de la santé parle d’un taux d’absentéisme possible de 25 à 50 %. Cela signifie qu’une personne sur trois sera absente. »

2- Identifier les postes clés et prévoir des remplaçants pour les personnes qui prennent des décisions. « Il faut prévoir remplacer les employés clés sinon on risque d’arrêter la business », ajoute la conseillère. Ces remplaçants doivent être identifiés à l’interne et non à l’externe, puisque les conditions d’embauche ne seront pas des plus optimales en cas de crise.

3- Votre plan de continuité des affaires doit prévoir des solutions de rechange en matière de fournisseurs.

4- Les entreprises doivent aussi mettre en place un plan de communication à l’intention des employés. « Les travailleurs vont se fier à leurs employeurs pour obtenir de l’information. Il faudrait, par exemple, penser à créer une section à cet effet sur le site intranet de l’entreprise », dit-elle.

5- En cas d’absentéisme, prévoir des options pour continuer à desservir ses clients. Par exemple, des mesures de télétravail et des heures de travail flexibles. « L’employeur pourrait permettre de renter plus tard afin d’éviter les heures de pointe », suggère Mme Le Blanc.

6- Revoir les politiques au niveau du transport aérien.

7- Prendre des mesures d’hygiène : fournir des masques, des savons antibactériens et des mécanismes de contrôle des visiteurs à la réception.

8- Il faut revoir les politiques d’absence. Même sans être malades, des personnes seront mises en quarantaine. Ces personnes ne seront pas toujours admissibles à l’assurance salaire de courte durée. Il faudra se questionner à savoir si on ne devrait pas les indemniser.