iA Société financière annonce un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 220 millions de dollars (M$) au quatrième trimestre de 2024. Ce résultat est en baisse de 11 % comparativement au dernier trimestre de 2023, qui se chiffrait à 248 M$.
Pour l’ensemble de l’exercice 2024, le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires se chiffre à 942 M$, comparativement aux 769 M$ enregistrés en 2023. Il s’agit d’une augmentation de 22 %.
Selon Denis Ricard, président et chef de la direction d’iA Groupe financier, cette performance est attribuable à « la forte croissance continue des affaires, notamment en assurance individuelle, tant au Canada qu’aux États-Unis ».
Dans ses remarques préliminaires durant la conférence téléphonique avec les analystes, M. Ricard s’est notamment réjoui de la hausse de 17 % des primes et dépôts dans le marché de l’assurance automobile et habitation au quatrième trimestre.
Du côté de la gestion de patrimoine individuel, les ventes brutes de fonds distincts ont approché les 1,6 G$ au dernier trimestre de 2024, en hausse de 87 % sur la même période de l’année précédente. Les ventes nettes ont atteint 2,9 G$ pour l’ensemble de l’exercice, ce qui classe la société au premier rang au Canada pour ce produit.
Primes et dépôts
Les primes et dépôts ont atteint 5,7 G$ au dernier trimestre de 2024, en hausse de 39 % comparativement aux 4,1 G$ déclarés au quatrième trimestre de 2023.
Pour l’exercice 2024, les primes et dépôts ont totalisé à 20,4 G$, en hausse de 22 % comparativement aux 16,8 G$ déclarés en 2023.
Par secteurs
Pour les activités d’assurance au Canada, qui comprennent le vaste éventail de produits d’assurance vie de même que des garanties pour véhicules et l’assurance de dommages en auto et habitation, la société annonce un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 41 M$ au quatrième trimestre de 2024, comparativement aux 41 M$ du même trimestre de 2023. Il s’agit d’une baisse de 5 %.
Pour l’ensemble de l’exercice 2024, ce secteur de l’assurance déclare un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 316 M$, comparativement aux 274 M$ enregistrés pour l’exercice 2023. Cela représente une hausse de 15 %.
Pour le secteur « gestion de patrimoine », qui comprend les produits et services en matière de régimes d’épargne, de régimes de retraite et de fonds distincts, en plus de services de courtage et valeurs mobilières à titre de fiduciaire et dans le domaine des fonds communs de placement, le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires s’est chiffré à 101 M$ au quatrième trimestre de 2024, contre 85 M$ pour la même période en 2023. Il s’agit d’une augmentation de 19 %.
Pour l’exercice 2024, ce secteur « gestion de patrimoine » affiche un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 379 M$, comparativement aux 288 M$ enregistrés durant l’exercice 2023. Cela représente une hausse de 32 %.
Le secteur des affaires américaines comprend également les garanties prolongées reliées aux concessionnaires. La perte nette attribuée aux actionnaires ordinaires a été de 13 M$ au quatrième trimestre de 2024, comparativement à une perte nette de 7 M$ au même trimestre en 2023.
Pour l’exercice 2024, le secteur des affaires américaines a obtenu un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 28 M$, comparativement aux 47 M$ déclarés durant l’exercice 2023. Il s’agit d’une baisse de 40 %.
Le secteur des placements inclut les activités de placement et de financement de la société, à l’exception des activités des filiales de distribution en gestion de patrimoine. Le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires s’est établi à 163 M$ au quatrième trimestre de 2024, comparativement à un résultat de 181 M$ pour le quatrième de 2023.
Pour l’année 2024, le secteur des placements déclare un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 440 M$, comparativement à un résultat net de 358 M$ déclaré pour l’exercice 2023, ce qui représente une augmentation de 23 %.
Le secteur de l’exploitation générale déclare une perte attribuée aux actionnaires ordinaires de 72 M$ au quatrième trimestre de 2024, alors que la perte était de 54 M$ au dernier trimestre de 2023.
Pour l’exercice 2024, le secteur de l’exploitation générale affiche une perte nette attribuée aux actionnaires ordinaires de 221 M$, comparativement à une perte nette de 198 M$ affichés durant l’exercice 2023.
Résultats d’assurance
Pour l’ensemble de l’exercice 2024, le résultat des activités d’assurance dépasse le milliard de dollars (G$), alors qu’il atteignait 853 M$ un an plus tôt. Il s’agit d’une augmentation de 22 %.
Par secteur d’activités en 2024, les résultats d’assurance sont les suivants :
- les activités d’assurance au Canada ont atteint un résultat de 526 M$, comparativement à 442 M$ en 2023 ;
- du côté de la gestion de patrimoine, le résultat a été de 361 M$, alors qu’il était de 282 M$ en 2023 ;
- les affaires américaines ont produit un résultat d’assurance de 153 M$, comparativement à 129 M$ en 2023.
Faits saillants
Dans son rapport de gestion, la société rapporte qu’elle a enregistré une forte croissance des affaires dans toutes ses unités d’exploitation.
Son capital total se chiffrait à 8,8 G$ au 31 décembre 2024 avec un ratio de solvabilité de 139 %. Quelque 635 M$ en capital additionnel ont été générés en 2024, alors que la cible était de 600 M$.
La société indique que le réseau « Carrière » de 2 700 représentants a enregistré « une très bonne performance en 2024 », avec une hausse de 96 % des produits d’assurance vie et de 14 % pour les prestations du vivant par rapport à 2023.
Pour le secteur des services aux concessionnaires, qui sert 4 000 établissements, la société déclare une hausse de 4 % de ses ventes en 2024 pour atteindre 715 M$. Les ventes de produits d’assurance crédit ont baissé de 9 %, mais les ventes de l’assurance biens et risques liés à l’achat et au financement d’un véhicule ont grimpé de 10 % sur l’année précédente.
Les primes directes souscrites par la filiale iA Assurance auto et habitation ont augmenté de 16 % en 2024 pour s’établir à 600 M$. Le ratio combiné a été de 89,5 % en 2024, comparativement à 97,3 % en 2023. La diminution de la sinistralité est « principalement attribuable à des conditions météorologiques favorables, à des taux de primes plus élevés et à une diminution de la fréquence des vols de voitures ». La société mentionne notamment que les impacts des fortes pluies du mois d’août 2024 étaient largement réassurés.
Autres éléments
Lors de la conférence avec les analystes financiers, qui a eu lieu le 19 février, Denis Ricard a qualifié l’année 2024 comme étant « excellente, mais pas exceptionnelle, car nous pouvons répéter cette performance ».
Les analystes sont invités à la journée des investisseurs que tient la société à Toronto le 24 février 2025. Denis Ricard a d’ailleurs promis que la société y présenterait sa stratégie pour ramener la rentabilité dans l’unité des affaires américaines.
Les actifs sous gestion se chiffraient à 259,4 G$ au 31 décembre 2024, en hausse de 18 % comparativement aux actifs de 218,9 G$ annoncés un an plus tôt.
La valeur comptable de l’action s’établissait à 73,44 $ au 31 décembre 2024, en hausse de 10 % sur l’année précédente.
En 2024, la société a racheté et annulé quelque 6,6 millions d’actions ordinaires pour une somme totalisant 602 M$.
Concernant son portefeuille d’investissements en immobilier commercial, dont la valeur est estimée à 1,5 G$, iA rapporte dans son rapport de gestion que le taux d’occupation des immeubles a un peu baissé en 2024 pour s’établir à 86 %, alors qu’il était de 87 % en 2023. Les immeubles de bureaux représentent près de 84 % des investissements en immobilier.
À propos du portefeuille de prêts hypothécaires, d’une valeur de 1,2 G$, quelque 80 % de ces prêts sont reliés à des immeubles à logements multiples.
Denis Ricard n’exprime pas d’inquiétude particulière à l’égard de la probable guerre commerciale qui s’annonce entre le Canada et les États-Unis. « Nous ne produisons pas de biens, alors… », dit-il, en ajoutant que le bruit ambiant ne doit pas distraire les gestionnaires. « En fin de compte, le gouvernement des États-Unis veut mettre plus d’argent dans les poches des citoyens. Ce n’est pas en créant de l’inflation qu’il va y arriver. »
Cette incertitude ne change rien non plus à l’intention de la société de mener des fusions ou des acquisitions aux États-Unis. « Nous regardons les occasions de chaque côté de la frontière, rien n’a changé à cet égard », indique M. Ricard.