Invité à partager sa vision quant au futur des grossistes et du courtage, John Morin, figure marquante du courtage au Québec, indique qu’il compte continuer à pratiquer le métier de courtier pour aider les gens avec leurs besoins en assurance.

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« Le client qui choisit un courtier le fait parce qu’il sait qu’il lui offrira une place sécuritaire pour son assurance. Ce n’est pas le travail d’un agent direct de faire le tour des marchés si jamais l’assureur refuse de prendre son risque. Quand un assureur refuse un risque, le travail du courtier ne fait que commencer. Ça n’enlève rien à ce que font les directs, mais le courtage aura avantage à continuer à aimer à faire ce qu’il fait », a dit M. Morin en entrevue au Journal de l’assurance.

Il souligne d’ailleurs que de nombreux risques émergents devraient forcer l’industrie à s’assoir ensemble pour discuter de comment les traiter. « Que ce soit les drones, Uber, AirBnB ou encore le cyberrisque, ce sont des choses auxquelles l’industrie n’a pas pensé. Elle ne pouvait d’ailleurs le faire, car elle ne pouvait prédire que ces risques allaient émerger », dit-il.

Cette montée des risques non standards entraine aussi une hausse du nombre de grossistes. « On ne peut dire s’il y a trop de grossistes. Avant, ils faisaient toujours du non-standard, soit des risques qui demandaient qu’on les étudie. Maintenant, des grossistes ont des niches. Ils ne font pas uniquement du non standard. SUM en est un exemple. Est-ce que ça veut dire qu’il y a trop de grossistes? Non, mais c’est un marché qui est plus regardé qu’avant », dit-il.

Ajouté à cela que la croissance organique est difficile à obtenir dans le courtage, tant des courtiers que des assureurs regardent comment ils peuvent s’impliquer dans le marché non standard. « Le grossiste est comme un entonnoir. Il n’en faut toutefois pas 15 qui font la même chose. C’est comme avoir trois Tim Hortons au coin d’une même rue. Le courtier étudie le cas du consommateur et voit où l’amener. Ce client est bien servi, car le courtier sait justement où l’amener. Pas de besoin de dix endroits pour cela », dit M. Morin.