La concentration du marché canadien en assurance collective entre les mains des trois grands assureurs vie, Financière Sun Life, Financière Manuvie et Great-West, favorise la concurrence des assureurs québécois.C’est du moins ce qu’affirment les principales compagnies d’assurance du Québec, qui ont résolu de renforcer leur pénétration de ce segment du marché canadien.

Les trois grands assureurs vie possèdent 80% du marché ontarien et 67% du marché canadien de l’assurance collective, avance André Simard de Desjardins sécurité financière (DSF). « Cette concentration laisse donc de la place pour un quatrième joueur s’il démontre être une solution de rechange avantageuse », opine-t-il.

« Si par exemple, un intermédiaire n’est pas satisfait d’un de ces assureurs, il ne lui reste qu’à choisir entre les deux autres assureurs. Et il est toujours possible que ces courtiers n’aient pas une nette préférence pour l’un des deux concurrents. Ce qui limite leur choix. Avec nous présents, ces courtiers ont une option », affirme M. Simard.

Il y a-t-il de la place pour d’autres assureurs? « Oui, assurément », répond Jacques Parent, d’Industrielle Alliance, où il est vice-président à la tarification, ventes et assurance collective. « Beaucoup de courtiers cherchent activement à nouer des relations avec de nouveaux assureurs. D’accord, ils font affaires avec un ou deux des grands assureurs vie. Mais la liste des fournisseurs en dehors du Québec n’est pas très longue », affirme-t-il.

« Il y a beaucoup d’assureurs au Québec et peu dans les autres provinces, à l’exception des trois grands assureurs vie », illustre Marcel Bilodeau, vice-président en assurance collective à La Capitale, assurances de personnes.

« Mais les grosses compagnies n’ont pas la même approche client », explique M. Bilodeau. Ce dernier mise notamment sur le service de proximité qui caractérise les assureurs de taille plus modeste afin de se démarquer de la concurrence, dit-il.