La génération Y suscite beaucoup d'espoirs pour l'avenir du courtage. Plusieurs courtiers voient en eux la possibilité pour le courtage de regagner ses lettres de noblesse.Serge Lyras est l'un de ceux qui croit au potentiel de la génération Y. Plusieurs raisons lui donnent espoir pour que les Y ramènent le courtage à l'avant plan en IARD. Selon lui, les Y vont développer des choses de façon importante.
« Ce qui m'encourage, c'est qu'il y a plusieurs jeunes entrepreneurs. Je n'en ai jamais vu autant au Congrès du RCCAQ cette année. Leur grand avantage est qu'ils sont indépendants. D'ailleurs, 30 % des Y vont être des travailleurs autonomes. En IARD, ils vont partir des cabinets et se développer, car ce sont des jeunes qui vont être capables d'aller chercher des jeunes. En ce moment, les jeunes se reconnaissent moins dans les cabinets de courtage. Néanmoins, il y en a de plus en plus qui y travaillent. Ils ont le sens de l'entrepreneurship dans l'entreprise où ils travaillent. Ils veulent faire avancer l'organisation et s'y réaliser. Ils peuvent se développer dans de nouveaux modèles entrepreneurials comme celui d'AssurExperts. Ça nous force à nous adapter et c'est une bonne nouvelle », dit-il.
De son côté, Connie Ciccarello affirme que peu de jeunes font affaire avec un courtier d'assurance. « Ce qui nous manque en terme de clientèle en ce moment, ce sont les gens âgés de 18 à 35 ans. Cette clientèle, on l'a perdue, car on a mis l'accent sur nos systèmes informatiques. Ils ont ainsi été attirés par les directs, qui sont plus visibles. La clientèle des cabinets de courtage est vieillissante. Il y a un important travail à accomplir vers les jeunes si on veut se renouveler », dit-elle.
En ce sens, elle ajoute que le marketing est devenu un aspect important de sa stratégie pour attirer une clientèle plus jeune. « Les jeunes se rattachent à une image. Si le cabinet de courtage n'est pas capable de se bâtir une image et un site Web complet, il va les perdre. S'ils ne trouvent pas toute l'info sur un site Web, le courtier vient de perdre la vente. Ça représente toutefois une autre dépense importante », dit-elle.
Pour sa part, Bruno Fortin souligne qu'un des défis des courtiers est de garder tous leurs clients. « Si on perd le parent, on va perdre le jeune aussi. Il n'aura pas le réflexe d'appeler un courtier. Il se dit qu'il n'en a pas besoin et ira vers un direct parce qu'il veut être servi rapidement. C'est d'ailleurs une caractéristique de la génération Y », dit-il.