Selon une étude récente de Novidea réalisée auprès de 330 dirigeants d’assurance dans huit pays, une grande partie des systèmes technologiques des assureurs datent de jusqu’à 15 ans.
Publiée le 23 janvier 2024, l’étude intitulée Legacy Out, Digitalization In: The State of Modern Insurance Technologies 2024 révèle que 99 % des compagnies interrogées envisagent de moderniser leurs systèmes administratifs, dont 41 % dans les 12 prochains mois et 34 % d’ici 2025. Le sondage de l’étude a été réalisé en octobre 2023.
Bien que l’enquête n’ait pas inclus le Canada, les assureurs canadiens ressentent des pressions similaires.
« Les craintes liées à la mise à niveau des technologies cèdent le pas à d’autres, telles que le risque d’être devancé par la concurrence et de ne pas être assez centré sur le client, le risque réglementaire ou celui de ne pouvoir obtenir de la croissance et de l’agilité dans ses affaires », dit le rapport.
L’enquête indique que 76 % des grandes organisations d’assurance comptant plus de 5 000 employés jonglent entre six et dix systèmes, parfois plus. Les plateformes d’administration destinées aux agences ou aux courtiers et les systèmes d’administration des polices, en particulier, ont souvent été mis en place il y a entre cinq et quinze ans.
Parmi les défis majeurs des participants à l’étude, 41 % s’inquiètent de la qualité des données et 35 % de leur confidentialité et leur sécurité. Ils sont aussi 35 % à s’inquiéter de leur capacité de mise à l’échelle. Les PDG sont 50 % à considérer la mise à l’échelle comme leur principal défi.
Les motifs les plus fréquents invoqués pour ne pas moderniser les plateformes incluent le coût, les problèmes de compatibilité, les préoccupations liées à l’adoption par les clients, le temps nécessaire pour la formation des employés, et les craintes d’interruption des affaires. Notamment, 96 % des répondants estiment que leurs employés ne peuvent pas être pleinement efficaces avec leur fardeau technologique actuel. La moitié des répondants (50 %) signalent également que l’accès à distance aux systèmes patrimoniaux représente un défi.
« Les systèmes technologiques patrimoniaux ne sont pas conçus pour ceux qui ne sont pas physiquement au bureau, ce qui rend difficile de soutenir efficacement les opérations et l’accès sécurisé aux données », conclut le rapport.