La Banque Royale du Canada (RBC) a publié ses résultats financiers du dernier trimestre de 2025, clos le 31 octobre, de même que son rapport annuel 2025. L’institution rapporte une hausse de ses profits pour les secteurs de la gestion de patrimoine et de l’assurance.
Du côté de la gestion de patrimoine, le bénéfice net disponible aux actionnaires ordinaires s’est élevé à 4,2 milliards de dollars (G$) en 2025, comparativement aux 3,4 G$ déclarés lors de l’exercice 2024. Cela représente une augmentation de 832 millions de dollars (M$) ou de 25 % sur 12 mois.
La RBC attribue les résultats de l’exercice à « la croissance des actifs liés aux services tarifés des clients, qui reflète l’appréciation des marchés et les ventes nettes, ce qui a également entraîné une augmentation de la rémunération variable ». L’augmentation des revenus tirés des transactions a également contribué à la hausse.
Les revenus de ce segment de la gestion de patrimoine ont atteint 22,4 G$ durant l’exercice 2025, comparativement aux 19,6 G$ déclarés en 2024. Cela représente une augmentation de 2,8 G$, ou de 14 %, comparativement à l’année précédente. L’appréciation des marchés, des ventes nettes et l’incidence du taux de change ont contribué au progrès enregistré dans ce secteur.
Les résultats de ce secteur pour les trimestres de 2024 et 2025 ont été ajustés à la suite d’un changement dans la segmentation du portefeuille de la RBC. À partir du quatrième trimestre 2024, les secteurs « Services bancaires personnels » et « Services bancaires commerciaux » sont devenus distincts. À la suite de cette modification, les investissements directs sont désormais inclus dans le secteur « Gestion de patrimoine ».
Les revenus ont progressé de 20 % pour le marché canadien de la gestion de patrimoine. Le rapport annuel mentionne que l’institution compte environ 2 000 conseillers dans son secteur des services-conseils, ce qui en fait le chef de file canadien pour le volume des biens administrés.
Les actifs sous administration pour la division canadienne de gestion de patrimoine totalisaient 999 G$ au 31 octobre 2025, en hausse de 17 % sur 12 mois. Une hausse du même ordre a été observée du côté des actifs sous gestion, lesquels atteignaient 794 G$ à la fin de l’exercice.
Assurance
Pour son secteur des assurances, la RBC rapporte un bénéfice net disponible aux actionnaires ordinaires de 820 M$ pour l’exercice 2025. Il s’agit d’une hausse de 96 M$ ou de 13 % comparativement au résultat de l’exercice 2024.
La RBC attribue ce résultat à la hausse du résultat des activités d’assurance. Cela reflète « l’amélioration de la sinistralité pour les produits de réassurance du risque de longévité et les produits de rétrocession vie. Cette hausse a été en partie annulée par l’incidence des changements défavorables des hypothèses actuarielles annuelles découlant des produits de rétrocession vie ». La banque ajoute que la réduction de l’impôt attribuable aux changements dans la composition du bénéfice a aussi contribué à ce résultat.
Pour l’ensemble de l’exercice clos le 31 octobre 2025, les revenus d’assurance ont totalisé 1,3 G$, comparativement aux revenus de 1,2 G$ en 2024. Il s’agit d’une augmentation de 97 M$ ou de 8 %.
Les revenus d’assurance du quatrième trimestre montrent cependant une baisse de 25 % en 2025 comparativement à la même période de l’année précédente. Le bénéfice net a aussi baissé de 40 % comparativement à l’année précédente, toujours au quatrième trimestre.
Du côté de l’assurance voyage, malgré le changement dans les habitudes des consommateurs et la baisse des dépenses, la banque a connu une croissance soutenue de ses activités dans ce secteur, notamment grâce à l’assurance voyage intégrée aux cartes de crédit RBC.
L’institution rapporte également une réduction de 35 % de la durée du cycle de décision pour l’assurance maladies graves, grâce à l’automatisation de ses processus. La souscription des produits d’assurance vie temporaire a aussi profité de ce progrès technologique.
Primes et dépôts
Les primes et dépôts des activités d’assurance se sont chiffrés à 7 G$ pour l’ensemble de l’exercice 2025, alors qu’ils avaient totalisé 6,1 G$ en 2024. Il s’agit d’une hausse de 880 M$ ou de 14,3 %.
Dans la présentation faite aux analystes financiers, la vice-présidente aux finances Katherine Gibson souligne qu’environ 25 % des primes et dépôts sont des produits ayant une échéance à court terme. « Le reste de l’activité est constitué de produits à plus long terme et donne accès à des actifs utilisés pour générer des rendements d’investissement », indique-t-elle.
À propos du contexte d’exploitation de 2025, la société précise dans son rapport annuel que « l’incertitude géopolitique en cours a créé un climat défavorable pour l’économie canadienne, ce qui aggrave les pressions sur l’abordabilité au pays, mine la confiance des consommateurs et freine la croissance des nouvelles entreprises ».
Malgré ce contexte macroéconomique, la RBC constate « une croissance régulière du total des primes et des dépôts grâce à la solidité de l’ensemble de son portefeuille de produits d’assurance ». Elle note aussi que la tendance des entreprises à transférer la gestion du risque lié aux régimes de retraite à des spécialistes s’est poursuivie. Cela a eu un impact sur les activités de rentes collectives canadiennes, qui ont connu une croissance « modeste ».
Le groupe
Pour l’ensemble de ses activités, RBC rapporte un bénéfice net disponible aux actionnaires ordinaires de 19,9 milliards de dollars (G$) en 2025. En 2024, ce même bénéfice atteignait 15,9 G$. Les revenus ont totalisé 66,6 G$ en 2025 alors qu’ils étaient de 57,3 G$ l’année précédente.
Pour l’ensemble de l’exercice, la dotation à la provision pour pertes de crédit s’établit à 4,4 G$ en 2025, comparativement à 3,2 G$ en 2024. Il s’agit d’une augmentation de 35 %. La hausse est attribuable à l’augmentation des dotations dans les secteurs des « Services bancaires aux entreprises » et des « Services bancaires aux particuliers », de même que pour les « Marchés des capitaux ».
Le ratio de la dotation à la provision pour pertes de crédits liées aux prêts douteux a atteint 37 points de base à la fin de l’exercice 2025. Il s’agit d’une augmentation de 9 points de base comparativement au 31 octobre 2024.