Selon le dernier sondage sur le ratio de solvabilité des régimes de retraite mené par Aon Hewitt, la santé des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) au Canada a continué de se détériorer en 2015. Le sondage trimestriel, qui évalue la santé financière des régimes de retraite en mesurant la valeur marchande de l’actif par rapport au passif, a révélé que non seulement le ratio de solvabilité médian avait chuté pour la troisième année d’affilée, mais qu’il était passé sous la barre des 90 % pour la première fois depuis septembre 2013.

Au total, 449 régimes de retraite à prestations déterminées des secteurs public, semi-public et privé administrés par Aon Hewitt ont participé au sondage. Le 30 mars 2015, le ratio de solvabilité médian se situait à 89 %, ayant reculé de deux points de pourcentage par rapport au trimestre précédent, et de six points par rapport à il y a un an. Seulement 18 % des régimes étudiés ont été plus qu’entièrement capitalisés à la fin du premier trimestre, soit un pourcentage relativement équivalent au trimestre précédent, mais une baisse considérable d’une année sur l’autre.

Le facteur clé de la baisse de la solvabilité au cours du trimestre revient à la baisse des taux d’intérêt et à la diminution correspondante des taux d’actualisation utilisés pour calculer le passif des régimes. Après une volatilité considérable en 2014, les taux d’intérêt ont connu une chute brutale au premier trimestre, alors que le rendement des obligations à long terme a baissé d’environ 40 points de base. L’incidence des taux bas a été contrebalancée par le solide rendement des actions américaines (9,3 %) et des actions mondiales (11,4 %) et, dans une moindre mesure, des actions canadiennes (2,0 %).

« La baisse des taux d’intérêt est en train de nuire à la solvabilité des régimes à prestations déterminées traditionnels, affirme Claude Lockhead, d’Aon Hewitt. Les derniers trimestres donnent fortement à penser que la mise en œuvre d’une stratégie de gestion des risques pourrait aider les régimes canadiens à tenir le coup des fluctuations du marché et de la volatilité des taux d’intérêt, et à répondre à leurs obligations à long terme. »