Selon une  dernière étude de Swiss Re, ce sont au total 353 événements catastrophiques qui ont été dénombrés en 2015, dont 198 catastrophes naturelles, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré en l’espace d’une année. Plus de 26 000 personnes, soit le double de 2014, ont perdu la vie ou ont été portées disparues à la suite de ces catastrophes, un bilan qui reste toutefois sensiblement inférieur aux 66 000 décès en moyenne annuelle depuis 1990. Le séisme qui s’est produit au Népal en avril a occasionné la perte en vies humaines la plus lourde – près de 9 000 personnes.

Des pertes de 120 G$

Les dommages économiques totaux engendrés par les catastrophes en 2015 se sont établis à 120 milliards de dollars canadiens (G$), en recul par rapport aux 147 G$ de 2014 et s’inscrivant à un niveau inférieur à la moyenne, corrigée de l’inflation, de 249 G$ pour les 10 années précédentes. L’Asie a été la plus durement frappée. Le séisme au Népal constitue la catastrophe la plus importante de l’année en termes de dommages économiques, estimés à 7,8 G$, avec des dégâts recensés jusqu’en Inde, en Chine et au Bangladesh. Les cyclones dans le Pacifique et les événements météorologiques graves survenus aux États-Unis et en Europe ont également généré des dommages considérables.

48 G$ de dommages assurés

Les dommages assurés dus aux catastrophes dans le monde se sont inscrits à 48 G$ en 2015, un niveau nettement inférieur à la moyenne, corrigée de l’inflation, de 80,4 G$ pour les 10 années précédentes. Ce niveau de dommages relativement faible s’explique en grande partie par une autre saison cyclonique clémente aux États-Unis. En 2015, El Niño a contribué à des schémas météorologiques sans commune mesure avec les conditions climatiques moyennes. L’activité des cyclones tropicaux a ainsi été freinée dans l’Atlantique nord, alors que la saison a été très active dans le bassin de l’océan Pacifique.

Une catastrophe technique record

Sur la totalité des dommages assurés en 2015, 36 G$ étaient imputables aux catastrophes naturelles (un montant équivalent à celui de 2014) et 11,7 G$ aux catastrophes techniques (une hausse par rapport aux 9 G$ de 2014). La perte assurée la plus importante a été causée par deux explosions massives dans le port de Tianjin en Chine au mois d’août ; la perte en dommages aux biens est estimée entre 3,2 G$ et 4,5 G$, ce qui en fait le sinistre d’origine humaine le plus cher jamais enregistré par l’industrie de l’assurance en Asie. Le deuxième événement dommageable le plus coûteux pour les assureurs a été une tempête hivernale aux États-Unis au mois de février.

Année la plus chaude depuis 1850

En dépit des conditions hivernales rigoureuses aux États-Unis, 2015 a été dans l’ensemble l’année la plus chaude depuis 1850. Le niveau exceptionnellement élevé des températures et le manque de pluie ont provoqué des sécheresses et des feux de forêt dans de nombreuses régions. En Europe, les températures estivales se sont maintenues au-dessus des 30°C durant de longues périodes. Les pays d’Europe de l’Est en particulier ont été durement affectés par la sécheresse, qui a persisté jusqu’à la fin de l’année. En 2015 les États-Unis ont connu les pires feux de forêt depuis 1960 à cause des fortes chaleurs et de la sécheresse. Aux quatre coins de la planète, des vies ont été emportées par la canicule.