« Bonjour. Le Centre financier Assep est malheureusement fermé définitivement. Si vous êtes un courtier et que vous avez besoin d’information, rejoignez la compagnie pour laquelle vous cherchez de l’information. Si vous êtes un client, hé bien tentez de rejoindre un courtier qui est toujours actif dans le domaine de l’assurance. Merci et bonne journée. »C’est le message enregistré qu’on peut entendre en appelant le bureau montréalais du Centre de courtage Assep. Ce dernier a été mis en faillite le 17 juillet dernier, et ce, rétroactivement au 9 juillet. C’est ce qu’a confirmé Jocelyn Renaud, syndic de faillite chargé du dossier d’Assep pour la firme Raymond Chabot, au Journal de l’assurance.C’est la
Banque de Montréal (BMO) qui a planté le dernier clou dans le cercueil du Centre de courtage Assep. BMO finançait Assep pour un montant de 1,5 M$ et a décidé de déposer une demande de séquestre le 12 juin sous la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. La firme Raymond Chabot a ensuite été nommée séquestre intérimaire et a déposé une ordonnance de séquestre avec pétition de faillite.
L’ordonnance de séquestre rendue par le juge André Gagné mentionne que le Centre de courtage Assep doit près de 18 000$ au ministère du Revenu du Québec. Le nouveau président d’Assep, Robert Bourassa, n’a pas donné suite aux messages laissés par le Journal de l’assurance au cours du dernier mois.La mise en faillite d’Assep est le dernier chapitre des récents déboires de l’agent général. En mai, l’Autorité des marchés financiers a destitué
Martin Beaulé de son poste de président du Centre de courtage Assep. Robert Bourassa a alors pris le relais. Martin Beaulé avait alors affirmé à FlashFinance.ca, une publication sœur du Journal de l’assurance, que les affaires du Centre de courtage Assep ne le regardaient plus et qu’il était en train de vendre ses actions. Le vice-président d’Assep, Guy Lampron, avait aussi quitté l’agent général aux termes d’un litige judiciaire qui l’a opposé à Martin Beaulé concernant le rachat de ses actions. Une entente hors cour était survenue au début de l’année entre les deux parties à ce sujet.
À l’extérieur d’Assep, Martin Beaulé avait également eu maille à partir avec différents régulateurs financiers. En décembre 2006, l’Autorité des marchés financiers lui imposait une amende de 5 000$, en lien avec son cabinet personnel 9086-6385 Québec inc, qu’il a dû fermer. Le Fonds d’indemnisation des services financiers a ensuite indemnisé un investisseur pour un montant de 11 653$, somme dont ce serait approprié Martin Beaulé, selon l’Autorité. L’ancien président d’Assep devait également passer devant le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière en juillet, mais les audiences ont été reportées à une date ultérieure.