En avril, le Conference Board du Canada a publié un rapport de recherche intitulé Disaster Recovery, Toward a Resilient Canada (« Reprise après sinistre : vers un Canada résilient » – en anglais seulement). Les chercheurs du Conference Board affirment que le pays a besoin de meilleurs renseignements sur les probabilités de catastrophes, les risques financiers associés, et la façon de mieux se préparer aux répercussions de ce genre d’événements. « Les compagnies d’assurance et les programmes d’aide financière gouvernementaux doivent simplifier les choses et mieux se coordonner », peut-on lire dans le rapport.
« [Le public] n’est pas assez au courant des risques, et c’est souvent parce qu’il n’a pas accès à l’information nécessaire », ajoutent les chercheurs.
Le rapport est un résumé de discussions organisées en partenariat avec la Croix-Rouge canadienne, le Bureau d’assurance du Canada et Sécurité publique Canada. Les parties qui y ont participé soutiennent que les Canadiens n’utilisent pas les assurances de façon optimale, ce qui s’explique par la complexité des produits et le manque de clarté entourant les situations couvertes.
« Les participants ont observé que souvent, les titulaires de police essaient de mieux comprendre leur couverture alors qu’ils sont en plein sinistre », rapporte-t-on. On propose donc d’entreprendre un vaste effort concerté pour améliorer la littératie financière du public et le sensibiliser davantage aux risques. « Les compagnies d’assurance doivent en faire plus pour que les éléments couverts et exclus soient clairs, notamment en simplifiant les libellés. »
Le Conference Board aborde également le manque de coordination entre les assurances privées et les programmes d’aide fédérale. « Citons entre autres le degré de détail, les chevauchements et la grande quantité de documents et de renseignements requis pour se procurer une assurance ou recevoir de l’aide du gouvernement fédéral », peut-on lire dans le rapport. « Cette façon de faire engendre d’importants délais et crée une grande confusion chez les gens. »
On ajoute que le processus est difficile pour les propriétaires de maison, déjà en situation de stress, si bien que l’aide financière est souvent mal utilisée. D’autant plus que certains contrats hypothécaires et codes du bâtiment exigent qu’une habitation soit reconstruite à l’endroit exact où elle se trouvait, comme elle était avant. « Les participants sont d’avis que cette exigence nuit aux efforts visant à renforcer la résilience aux futures catastrophes. »