Selon un rapport d’Impact Forecasting, la division d’Aon Benfield, les inondations qui ont frappé la Chine au mois de juillet ont généré plus de 33 milliards de dollars (G$) de dommages, soit les pires pertes économiques liées à ce type de phénomène depuis 1998.

Le mois dernier, la majeure partie de la Chine a en effet subi des précipitations saisonnières à l’ampleur inhabituelle,  provoquant des inondations dramatiques le long du fleuve Yangtze et dans le nord du pays. Le ministère chinois des Affaires civiles a indiqué que 764 personnes avaient perdu la vie ou étaient encore portées disparues. Plus de 800 000 maisons et autres structures ont été endommagées ou détruites.

Seulement 2 % de pertes assurées en Chine

Le secteur agricole a subi des dommages considérables avec environ 18 millions d'acres de terres agricoles endommagées par les eaux de crue. Les pertes économiques ont été estimées à 33 G$, dont au moins 28 G$ pour le seul bassin du Yangtze. La China Insurance Regulatory Commission a annoncé que seulement 2 % des dégâts étaient couverts par une assurance. En comparaison, lors des récentes tempêtes qui ont balayé le sud des États-Unis, ce sont 70% des pertes qui étaient assurées.

« Des précipitations supérieures à la normale étaient certes attendues pendant la période de pointe de la mousson, à cause notamment de l’action d’El Niño. Cependant, ces inondations ont été d’une intensité jamais vu depuis près de deux décennies, a déclaré Adam Podlaha, chef d’Impact Forecasting. Le risque d'inondation demeure toutefois de mieux en mieux modélisé par les systèmes de prévision de catastrophes, et l'industrie est mieux préparée que jamais pour aider à la prise de conscience des risques associés à ce type de phénomènes. »

1,5 G$ de pertes aux États-Unis, 100 M$ au Canada

Pendant ce temps, les États-Unis ont enregistré six foyers distincts de tempêtes convectives majeures, des crues éclair ayant eu lieu dans les Rocheuses. Le total des pertes économiques combinées a été estimé 1,5 G$. Contrairement à la Chine, les assureurs publics et privés s’attendent à enregistrer des pertes approchant le milliard de dollars, soit 67% des coûts économiques globaux.

La plupart des phénomènes a été provoquée par une période prolongée de chaleur et d’humidité, comme ce fut également le cas dans les provinces canadiennes de l'Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, et du Québec. Une fois les évaluations terminées, les pertes économiques combinées devraient dépasser les 100 M$.