La responsabilité des administrateurs de dirigeants n’est plus un concept futuriste quand on voit la valeur boursière d’une entreprise chuter à la suite d’un scandale.

C’est ce qui arrive à Volkswagen lorsqu’a été mise à jour la fraude touchant les émissions truquées de ses véhicules dotés d’un moteur diésel. Au Canada, le transformateur alimentaire Maple Leaf l’a aussi vécu lors d’un rappel de produits.

Selon Daniel Vena, un assureur offre une couverture pour protéger sa marque de commerce qui couvre les frais reliés à la gestion d’une crise touchant la réputation de l’entreprise. Marco Iannuzzi note que le produit peut aussi être offert en le combinant avec d’autres garanties, comme celle touchant le rappel de produits.

Mathieu Gagnon rappelle la nécessité pour toute entreprise de se doter d’une politique interne touchant l’usage des réseaux sociaux. Au sein de sa firme, les employés ne peuvent parler des affaires de l’entreprise sur leur page Facebook, par exemple.

Le risque lié à la réputation est bien réel et difficile à quantifier en plus, indique Michel Bergeron. « Les procédures, c’est bien, mais il faut observer le comportement de la haute direction. Il faut une cohérence entre les deux. Il faut aussi mesurer la manière dont l’entreprise gère sa culture du risque dans ses activités quotidiennes », souligne-t-il.

Marco Iannuzzi constate que la mise en place d’une politique interne de gestion du risque est une lourde tâche. « Ça prend de l’autorité. Est-ce que la personne a la capacité de s’adresser à tous ses pairs dans les autres filiales ailleurs dans le monde, et dénoncer des choses ? »

Nul besoin de chercher loin pour trouver un exemple de crise qui affecte la valeur boursière et la réputation, souligne-t-il en donnant l’exemple de SNC-Lavalin.