Plusieurs dirigeants d’assureurs se plaignent du poids que pose la conformité sur la conduite de leurs affaires. Mais pas Jean St-Gelais.
Il est vrai que le PDG de La Capitale Groupe financier a été PDG de l’Autorité des marchés financiers pendant sept ans et qu’il a aussi été président des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM). Maintenant à la tête d’un assureur, il dit qu’il ne faut pas voir la conformité comme un fardeau.
« Il faut se servir de la conformité pour s’améliorer. Quand les gens qui font les inspections sentent que tout est bien appliqué et qu’il n’y a pas de cachettes, tout est plus simple. À long terme, la conformité est là pour aider la clientèle, mais aussi les institutions financières. Toutefois, si ça devient trop lourd, il faut se lever et le dire pour que les régulateurs corrigent le tir. Ce n’est toutefois pas un sujet qui fait l’objet de préoccupations à La Capitale », dit M. St-Gelais. Il y a toutefois une exception à la règle. Les nouvelles règles de capitaux à maintenir pour les assureurs vie à partir de 2018 auront des impacts sur La Capitale, anticipe M. St-Gelais.
Avec les nouvelles règles, un assureur ne pourra plus comptabiliser certaines dépenses, comme ces investissements en technologie, pour calculer son seuil de solvabilité. Ce sera un défi pour la mutuelle, entrevoit le PDG de La Capitale.
« On pourrait être plus frappé que d’autres assureurs. On fera valoir nos arguments à l’Autorité », dit-il.
Lors de la rencontre avec le Journal de l’assurance, La Capitale venait d’ailleurs de clore une inspection menée par l’Autorité des marchés financiers, inspection qui se fait aux trois ans. « Le tout s’est bien déroulé », a assuré M. St-Gelais.