Selon une étude internationale de HSBC, les Canadiens se montrent très méfiants à l’égard des innovations technologiques. Ainsi, ils demeurent parmi les moins favorables à l'innovation : 56 % seulement des répondants estiment que les technologies vont rendre le monde meilleur (contre 74 % en moyenne dans l'ensemble des répondants).

En matière de finances personnelles, les répondants en Chine (44 %) et en Inde (38 %) sont les plus susceptibles de faire confiance à des conseillers robots. Ces résultats contrastent avec les résultats obtenus au Canada, en Allemagne et au Royaume-Uni dont seulement 7 %, 6 % et 9 % des répondants, respectivement, feraient confiance à des recommandations formulées à partir d'algorithmes. En fait, 36 % des répondants en Chine utiliseraient un assistant virtuel pour obtenir des conseils financiers, comparativement à 8 % au Canada, 6 % en Allemagne et 8 % au Royaume-Uni.

Faible adoption du lecteur d'empreinte digitale

Selon le rapport, l'adoption rapide du lecteur d'empreinte digitale chez les consommateurs illustre également les contrastes entre l'Orient et l'Occident. Ainsi, les Chinois, dans une proportion de 40 %, sont les plus nombreux à l'utiliser dans le monde, suivis des Indiens (31 %) et des habitants des Émirats arabes unis (25 %). À l'autre bout de l'échelle, seulement 14 % des répondants canadiens emploient la technologie des empreintes digitales pour s'identifier - un chiffre qui figure parmi les plus bas constatés.

De plus, le taux de possession d'un téléphone intelligent, qui s'établit à 87 % seulement, y est le plus faible relevé par l'étude. Près de 74 % des répondants canadiens vont faire confiance à une personne tant qu'ils n'auront pas la preuve qu'on ne peut se fier à cette personne. Il existe également un niveau élevé de confiance en soi-même - 80 % des répondants se font confiance pour ce qui est de prendre les bonnes décisions.

Une résistance au changement plus grande au Canada

« L'apparition d'une nouvelle technologie suscite chaque fois son lot de questions de fond comme : est-ce qu'on peut lui faire confiance? Le prix et la disponibilité sont importants, mais une technologie ne sera adoptée que si les utilisateurs à qui elle est destinée pensent qu'elle est fiable, a déclaré Larry Tomei, vice-président à la direction et responsable en chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine, Banque HSBC Canada. Malgré une résistance au changement plus grande au Canada que dans les pays orientaux, il existe dans notre pays un énorme potentiel de sensibilisation des gens aux technologies, actuelles et à venir. Les Canadiens interrogés sont parmi les gens les plus susceptibles de réagir favorablement à l'information sur la biométrie - comme la vérification de l'identité au moyen de l'empreinte digitale ou de la voix. »