C’est ce que révèle un rapport publié par Standard & Poors et intitulé Climate Change Will Likely Test the Resilience of Corporates. Alors que les catastrophes naturelles ne sont pas encore considérées comme un facteur déterminant pour calculer la solvabilité d’une entreprise, la multiplication d’événements climatiques extrêmes pourrait changer la donne dans un futur proche. D’autant plus que la mondialisation pourrait exacerber les effets de ces catastrophes.

Jusqu'à présent, souligne l’étude de Standard & Poors, les entreprises notées étaient en mesure d'atténuer l’impact négatif des catastrophes climatiques à travers la combinaison de différents facteurs : gestion des liquidités, protection d'assurance, gestion des risques de catastrophes, ou encore, mesures de récupération post-événement. Cependant, selon le rapport, ces mesures pourraient devenir nettement moins efficaces à l'avenir.

Bien que les catastrophes naturelles puissent générer de nombreuses pertes dans les entreprises, ces événements n’étaient pas, jusqu’à aujourd’hui, des facteurs négatifs dans les notations de Standard & Poors. Depuis 2005 cependant, les catastrophes naturelles ont conduit à un abaissement d'un cran ou à l’attribution d’une perspective négative dans environ 70% des cas. Pour 20 % des entreprises, les catastrophes naturelles ont contribué à un déclassement de plusieurs crans, et dans environ 10% des cas, à l’attribution d’une note par défaut.

Enfin, face aux changements climatiques, les entreprises hautement spéculatives seraient deux fois plus vulnérables à une dégradation de leur note que les compagnies les plus solides financièrement.