Le nombre d’investissements dans les entreprises de technologie financière canadiennes (fintech) atteint presque le seuil total des transactions pour l’année 2017 complète, indique le rapport The Pulse of Fintech de la firme KPMG International. En effet, pour les six premiers mois de l’année, 53 transactions ont été conclues, alors qu’il y en a eu 66 l’an dernier.
John Armstrong, leadeur national, services financiers, pour la filiale canadienne de KPMG explique que les changements annoncés dans le budget fédéral 2018 et la mise à jour du cadre règlementaire des services financiers « contribuent de toute évidence à l’intensification des activités dans le secteur canadien des fintech ».
Somme inférieure des investissements
Bien que le nombre de transactions pour 2018 soit en voie de dépasser celui de 2017, la somme totale des investissements n’est pas équivalente. Les investissements dans les fintech sous forme de capital-risque et de fusions et acquisitions s’élèvent à 263 millions de dollars américains (M$ US) pour le premier semestre de 2018, alors qu’au deuxième semestre de 2017, 510 M$ US ont été investis.
« La forte hausse du nombre de transactions, toutefois, indique que les acquéreurs sont pressés d’adopter de nouvelles technologiques. Les plaques tournantes canadiennes de la technologie financière se développent rapidement, tandis que les grandes institutions financières ont pris conscience de la nécessité d’investir dans ce domaine pour répondre aux besoins changeants de leur clientèle », ajoute M. Armstrong.
Les changements au Canada s’avèrent attirants
KPMG affirme que la modernisation des paiements et de la promesse d’un système bancaire ouvert sont en partie responsables de l’attraction des investisseurs au pays.
« Les initiatives du gouvernement devraient susciter une croissance des fintech canadiennes. L’initiative de modernisation des paiements et l’actualisation de la Loi sur les banques créeront de formidables occasions pour les acteurs du milieu des paiements et du système bancaire ouvert. Même si ces initiatives sont toujours en cours, les investisseurs sont conscients que des changements s’en viennent et se positionnent en conséquence », soutient M. Armstrong.
Le fait que le Canada soit en tête de file en matière d’intelligence artificielle a aussi été un facteur déterminant, puisque le sujet demeure une priorité pour les investisseurs, selon KPMG. Les spécialistes en intelligence artificielle de Toronto, Montréal et Edmonton font ainsi bonne figure alors que l’objectif des investisseurs et des sociétés de services financiers est d’automatiser certains processus, indique M. Armstrong.