Technologie Keal est formel. Les courtiers ne savent plus où donner de la tête pour demeurer à jour en technologie, tellement les nouveautés sont abondantes. Pat Durepos, PDG de Keal, appuie cette affirmation sur un récent sondage mené conjointement auprès de ses clients avec The French Group.M. Durepos ajoutent que le leadership du courtage doit être repensé. Et cette réflexion ne doit pas être uniquement faite par les courtiers. Assureurs et fournisseurs technologiques doivent aussi mettre la main à la pâte.
« Les courtiers se font bombarder de nouvelles applications technologiques de tous bords tous côtés. Quand ce n'est pas un fournisseur technologique qui met en place une nouvelle application ou fait une mise à jour, c'est un assureur qui crée un portail ou encore Compu-Quote qui amène une nouvelle façon de faire. À travers tout cela, le courtier doit aller chercher de nouveaux clients et conserver ceux qu'il a déjà, en plus d'assurer un bon service à la clientèle. Il ne sait donc plus où donner de la tête et il n'a pas de moyens pour garder les pieds sur les pédales », affirme M. Durepos.
C'est pourquoi il affirme que les assureurs et les fournisseurs technologiques doivent faire un meilleur travail pour amener la technologie aux courtiers. « On dit souvent que les courtiers ne font pas usage de la technologie qu'ils ont entre les mains. Toutefois, il faut admettre que nous devons les aider et les assister à utiliser cette technologie. Si les courtiers croient que c'est une montagne impossible à surmonter et que les couts qui y sont reliés ne sont pas abordables, on ne réussira pas à atteindre l'efficacité des assureurs directs et des banques. Ça explique aussi pourquoi la perte des parts de marché se poursuit », dit M. Durepos.
Le sondage mené par The French Group pour le compte de Keal en septembre 2009 auprès des courtiers clients de la firme à l'extérieur du Québec montre que ces derniers sont prêts à embrasser le changement. Ils veulent aussi que leur personnel soit mieux formé et se disent prêts à investir en technologie pour améliorer leur productivité. Environ 73 % des courtiers interrogés jugent qu'ils n'ont pas les outils et les ressources nécessaires pour compétitionner les nouveaux distributeurs.
« La même question a été posée à nos courtiers clients pour voir ce que les assureurs devaient améliorer pour survivre dans le contexte actuel. Curieusement, les trois priorités identifiées par les courtiers étaient les mêmes que celles identifiées pour les assureurs. Ils veulent aussi que les assureurs embrassent le changement et qu'ils investissent en technologie pour améliorer leur productivité. Quant à la formation du personnel, on voit que les courtiers veulent que les assureurs investissent dans leur personnel pour que leurs employés puissent les aider à leur tour », explique Renée Durepos, vice-présidente des opérations de Technologie Keal.
Le même exercice a aussi été mené au Québec, avec des résultats quelque peu différents. Les courtiers québécois croient que leur principal priorité et de former leur personnel pour qu'il soit proactif. Leurs deux autres principales préoccupations est de créer une culture de vente et d'investir dans la technologie. Dans ce dernier cas, ils croient qu'un tel investissement leur permettra d'améliorer leur productivité et de développer des plans de continuité.
Quant aux assureurs, les courtiers interrogés croient que leur principale priorité devrait être de créer une culture proactive. Les courtiers québécois sont aussi inquiets face au changement démographique. C'est pourquoi ils demandent aux assureurs de développer des produits abordables pour le marché des jeunes. Troisième priorité : ils demandent aux assureurs d'embrasser le changement.