Il y a deux ans, la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages a adopté une stratégie pour attirer les nouveaux arrivants vers l’industrie, mais aussi offrir des possibilités aux jeunes retraités de l’industrie, tout comme les gens en réorientation de carrière.
Plusieurs jalons ont été accomplis pour promouvoir la carrière en assurance de dommages auprès de ces différents publics. Mais il reste encore du travail à faire, dit Robert LaGarde, son président et chef de la direction.
Il rappelle que de 2014 à 2022, 55 % des besoins de main-d’œuvre au Québec seront comblés par les jeunes, 17 % de l’immigration, de 8 % des gens au chômage et de 8 % des gens qui n’auront pas les moyens de prendre leur retraite.
La Coalition a toujours visé les jeunes de prime abord, mais elle a jugé important il y a deux ans de cibler chacun de ces groupes. « Ce n’était pas un changement de mission, mais bien une stratégie que nous avons adoptée. Il nous fallait nous adresser à différents publics », a dit M. LaGarde en entrevue au Journal de l’assurance.
Le segment des nouveaux arrivants a eu une attention particulière. Un comité a été formé pour les cibler. Denis Blackburn, dirigeant chez Assurances Banque Nationale, aussi membre du conseil d’administration de la Coalition, a dirigé ses travaux et efforts.
M. LaGarde ajoute que la réalité de l’immigration est déjà bien présente dans l’industrie. Il donne en exemple les cas d’Assurances Banque Nationale et du cabinet de courtage Lussier Dale Parizeau, qui emploie respectivement des personnes provenant de 22 et 27 nationalités.
« Un dirigeant m’a d’ailleurs confié que les nouveaux arrivants sont parmi les employés les plus fidèles. Ils sont heureux d’avoir un emploi et bien souvent peuvent bâtir des stratégies pour travailler avec des gens de leur communauté », dit M. LaGarde.
Pour le président et chef de la direction de la Coalition, il est important que les cabinets d’assurance de dommages, tant courtiers, assureurs directs qu’experts en sinistre, soient ouverts à l’immigration. Il souligne que dans certains cégeps, les nouveaux arrivants affluent dans les programmes d’assurance. C’est notamment le cas au Cégep du Vieux-Montréal et au Collège Gérald-Godin, où respectivement 95 % et 98 % des étudiants sont des nouveaux arrivants.
Il ajoute que 100 % d’entre eux se trouvent un emploi dans la région de Montréal. La réalité est toutefois différente hors de la métropole et de ses environs. M. LaGarde donne en exemple le cas d’un étudiant étranger, qui a suivi ses cours hors du grand Montréal et qui n’a pas pu se trouver un stage.
« Les employeurs ne sont pas conscients de l’importance que les nouveaux arrivants auront pour pourvoir les postes qu’ils auront à offrir. C’est pourquoi on bâtit des outils pour aider ces candidats. »
Un autre comité a visé les nouveaux retraités de l’industrie. François Houle, directeur général de l’Institut d’assurance de dommages du Québec (IADQ), en avait la charge.
« C’est un autre vecteur d’embauche auquel les employeurs doivent s’ouvrir, dit M. LaGarde. C’est aussi quelque chose qu’un dirigeant doit préparer d’avance. Certains ont hâte que de se débarrasser de hauts salariés pour les remplacer par des plus jeunes qui feront le même travail pour moins cher. Je leur dis toutefois de faire attention : si un jeune de la Génération Y n’a pas de défis, il s’en ira au bout de six mois. Il vaut peut-être mieux permettre à son employé d’expérience de partir trois mois en Floride si c’est ce qu’il veut »
La Coalition a d’ailleurs réservé une section de sa nouvelle plateforme de recrutement aux jeunes retraités. Ceux-ci peuvent y afficher leurs disponibilités, intérêts et expertise.
Dans son ensemble, le site de la Coalition reçoit en moyenne 6 000 visites par mois. Plus de 300 offres d’emploi y ont été affichées depuis le mois de juin.