Les firmes de gestion de patrimoine du Royaume-Uni devraient se préoccuper de la popularité des plateformes d’investissement en ligne et des robots-conseillers, selon la firme d’analyse GlobalData.
« Avec [de telles offres], qui viennent perturber l’industrie de l’investissement, ce n’était qu’une question de temps avant que le secteur du conseil financier soit également affecté. Les conseillers financiers numériques indépendants commencent à être adoptés sur le marché et les chances qu’ils disparaissent sont minces », souligne Sergel Woldemichael, analyste en gestion de patrimoine chez GlobalData.
Un secteur perturbé
D’après un sondage réalisé en 2018 par GlobalData auprès de conseillers financiers indépendants, 6,3 % d’entre eux s’inquiètent de la tendance des clients de se diriger vers les robots-conseillers. D’après la firme, ils devraient s’en préoccuper davantage.
« Pour le moment, l’aversion pour les frais de conseil élevés a été bénéfique aux robots-conseillers qui ont été en mesure d’attirer ceux qui sont disposés à renoncer à un conseil financier personnalisé pour des options d’investissement automatisées », explique la firme.
GlobalData soutient que les jeunes générations ont un intérêt marqué envers les services numériques. Or, ces jeunes souhaitent tout de même avoir accès à un conseiller financier en cas de besoin.
« La technologie dans le secteur de la gestion de patrimoine a, une nouvelle fois, ouvert les portes à la population pour qu’elle puisse recevoir des conseils et pour qu’elle puisse gérer ses investissements. Des innovations telles que les robots-conseillers sont inévitables et, bien qu’elles aient peu de chances de conquérir complètement le secteur, elles séduiront les clients soucieux de leurs couts », ajoute M. Woldemichael.
Arrivée d’un nouveau robot-conseiller
Les robots-conseillers, offerts sur le web ou par le biais d’une application, permettent de servir les clients à travers une expérience numérique.
À titre d’exemple, GlobalData cite MyEva, une plateforme numérique lancée au Royaume-Uni en juillet dernier. Celle-ci, d’après la firme, devrait stimuler le marché des plateformes numériques en matière de conseil financier.
« Le lancement récent de MyEva, une plateforme numérique de conseil indépendante, ajoutera une couche supplémentaire de concurrence dans le marché britannique, qui offre déjà plusieurs options de conseil. Avec un nouveau venu, les robots-conseillers devront améliorer leur jeu et accorder plus d’importance à l’aspect conseil du métier », affirme Sergel Woldemichael.