Les investisseurs ont de moins en moins recours aux conseillers en investissement, mais la satisfaction envers ceux-ci demeure « très élevée ».

C’est ce que révèlent les résultats du sondage annuel sur les investisseurs canadiens en fonds communs de placement et en fonds négociés en bourse (FNB) de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

Plus de 1 000 investisseurs ont été sondés par la firme de recherche Pollara, mandatée par l’IFIC, entre le 28 mai et le 5 juillet.

Montée des achats en ligne de fonds communs

La majorité des investisseurs en fonds communs de placement font affaire avec un conseiller, révèle le rapport. Toutefois, « le recours à des conseillers a décliné régulièrement depuis 2016 (90 %) pour atteindre 75 % en 2020 », peut-on lire.

L’IFIC précise que cela fait deux années de suite que la proportion d’investisseurs en fonds communs ayant recours à un conseiller diminue de cinq points de pourcentage.

La satisfaction à l’égard des représentants demeure toutefois élevée. Quelque 96 % des investisseurs en fonds communs de placement ont indiqué être satisfaits de leur représentant.

Les achats en ligne chez les investisseurs en fonds communs, de leur côté, sont en augmentation depuis deux ans. Entre 2018 et 2019, le nombre d’investisseurs ayant acheté en ligne ou d’une autre manière a augmenté de 7 %. Le phénomène s’est reproduit entre 2019 et 2020, avec une augmentation de 5 %.

Le quart (25 %) de ces investisseurs font leurs achats de cette manière, « ce qui est nettement plus que lors des premières années du sondage (2006 à 2018) », souligne l’IFIC. Quelque 2 % ont acheté auprès d’un robot conseiller, alors que ce nombre était de zéro un an auparavant. De plus, 11 % ont acheté auprès d’un conseiller en ligne et 12 % d’une « autre manière », peut-on lire.

FNB : les conseillers de plus en plus boudés

Au niveau des FNB, les investisseurs « sont moins susceptibles de se fier aux conseillers ; au lieu de cela, les achats sont répartis presque à parts égales entre les conseillers et les courtiers en ligne, ce qui constitue une conclusion constante dans les deux années du sondage », dit l’organisme.

Comme en fonds commun, 98 % des investisseurs en FNB qui ont recours aux conseillers sont satisfaits des conseils qu’ils ont reçus.

« Si moins de la moitié des investisseurs en FNB ont eu recours à des conseillers pour leur dernier achat, ceux qui l’ont fait […] sont nettement plus susceptibles de convenir qu’ils ont de meilleures habitudes d’épargne et d’investissement grâce à leur conseiller », peut-on lire dans le rapport.

Information satisfaisante au niveau des frais

Le rapport de l’IFIC montre que les investisseurs sont satisfaits du modèle de relations client-conseiller, mieux connu sous son acronyme de MRCC2. Les courtiers de fonds sont obligés de divulguer depuis 2017 les frais des fonds sur les relevés expédiés aux clients.

« La satisfaction de cette année montre toutefois des signes de retour aux niveaux précédents sur un certain nombre d’indicateurs, montrant clairement le taux de retour, l’inclusion des informations nécessaires et la facilité de compréhension des relevés », commente l’IFIC.

Une diminution « de la satisfaction à l’égard des informations contenues dans les relevés annuels » avait été observée dans les résultats du sondage en de 2018.

Intérêt pour les fonds verts

Les résultats du sondage montrent que les investisseurs ont « un avis positif sur les investissements responsables » et qu’ils prévoient en inclure dans leur portefeuille d’investissement.

Ce sont toutefois les investisseurs en fonds communs de placement qui « ont tendance à avoir un avis plus positif que les investisseurs en FNB sur un certain nombre d’indicateurs, y compris l’impact positif de ces investissements dans le monde et les rendements positifs. Ils sont également moins susceptibles de craindre que ces investissements aient un impact négatif sur les performances », peut-on lire dans le rapport.

Toutefois, comme le note l’IFIC, les connaissances sur le sujet ne sont pas répandues et la plupart des investisseurs ne disposent pas d’investissement responsable dans leur portefeuille actuel.

« Les conseillers ne constituent pas la principale source d’informations sur les investissements responsables. Les investisseurs qui sont informés ont trouvé des informations par eux-mêmes », dit l’IFIC.

La plupart des personnes sondées aimeraient que leurs conseillers ou que leurs institutions financières incluent davantage ces produits d’investissement responsable. L’organisme précise qu’un quart des investisseurs sondés ont discuté de ces investissements avec leur conseiller.