Les plus petites firmes indépendantes d’investissement risquent de souffrir grandement de l’arrivée des robots-conseillers dans l’industrie américaine, affirme S&P Global Market Intelligence dans son rapport annuel sur les fintechs. La firme estime que les petits cabinets qui ne sauront pas accroitre leurs actifs sous gestion pourraient se voir surpasser par les robots-conseillers qui offrent des frais plus bas et de faibles montants d’investissement minimal.
« Alors que les plus grands cabinets indépendants comme Betterment, Wealthfront et Personal Capital connaitront sans doute du succès, l’avenir semble de plus en plus difficile pour les plus petites compagnies qui n’ont pas été en mesure d’augmenter leurs actifs sous gestion », expliquent les auteurs du rapport.
Des modèles sans commission
Les modèles de bas frais ou de sans frais sont communs auprès de ces fintechs spécialisées en investissements et dans les marchés des capitaux. S&P cite l’exemple de l’institution financière JPMorgan qui, en réaction à cette tendance, a lancé You Vest, une application qui permet aux consommateurs d’investir en ligne dans des fonds négociés en bourse et des actions sans commission.
Ces compagnies qui proposent de l’investissement sans frais vont chercher d’autres sources de revenus du moment où elles détiennent un bon bassin de clients. En effet, certaines exploitent les prêts de titres, les intérêts sur les liquidités détenues dans un compte de courtage, les prêts avec marge et les ordres d’acheminement vers les bourses.
« Il reste à voir à quel point la stratégie de ces fintechs est viable à long terme et si elle peut résister à l’assaut des grandes firmes d’investissement qui adoptent un modèle sans commission », concluent les auteurs.