Selon une nouvelle étude de Statistique Canada, les jeunes adultes prennent du poids plus tôt dans leur vie par rapport aux générations précédentes. Cette tendance aurait des répercussions sur leur état de santé à long terme : indépendamment de leur statut pondéral actuel, d’importantes fluctuations de poids et des antécédents d’obésité augmentent les risques pour leur santé

Les personnes qui avaient un poids santé au moment de l’enquête, mais qui ont déjà souffert d’obésité, présentaient un risque accru de diabète de type 2, d’hypertension artérielle et d’un état de santé général médiocre ou passable. Plus précisément, ces personnes avaient : un risque 3,3 fois plus élevé de développer un diabète de type 2, un risque 2,4 fois plus élevé de souffrir d’hypertension artérielle, un risque 2 fois plus élevé d’avoir un état de santé général médiocre. 

Risque accru de diabète 

Quant aux personnes obèses au moment de l’enquête, elles présentaient : un risque 5,4 fois plus élevé de développer un diabète de type 2, un risque 3,8 fois plus élevé de souffrir d’hypertension artérielle, un risque 2,7 fois plus élevé d’avoir un état de santé général médiocre. 

« Le pourcentage de répondants ayant un problème de santé chronique lié à l’obésité était plus faible chez les personnes qui n’étaient pas obèses au moment de l’enquête ou qui ont déclaré ne pas l’être par le passé (50,6 %) que chez celles qui n’étaient pas obèses au moment de l’enquête, mais l’avaient été par le passé (65,9 %) ou qui étaient d’obèses au moment de l’enquête et par le passé (71,1 %) », écrivent les chercheurs.

« Le fait d’avoir été obèse par le passé, quel que soit l’état actuel d’obésité, est associé à une probabilité accrue de problèmes de santé. » 

Prévalence de l’obésité 

En ce qui concerne la prévalence de l’obésité, l’étude révèle que 9 % des Canadiens étaient obèses en 1981, contre 27,2 % en 2018, et les estimations les plus récentes de 2022 indiquent qu’environ 30 % de la population canadienne est aujourd’hui touchée par l’obésité. 

« Il est important de tenir compte de la trajectoire du poids d’une personne tout au long de sa vie lorsqu’on évalue le risque de développer une maladie plus tard dans la vie », indiquent les chercheurs.

« Bien que la perte de poids se traduise par une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, des études ont montré que des lésions artérielles persistaient chez les personnes en bonne santé ayant des antécédents d’obésité ». 

Par ailleurs, les adultes ayant connu d’importantes fluctuations de poids au cours de leur vie courent un risque 1,6 fois plus élevé de souffrir de problèmes de mobilité ou de troubles musculo-squelettiques, comme l’arthrite, plus tard dans leur vie. 

« Sauf en ce qui concerne la santé mentale, une plus grande proportion de répondants avaient des problèmes de santé s’ils avaient des antécédents d’obésité, qu’ils soient obèses ou non au moment de l’enquête », peut-on lire.