Le Lloyd’s of London a annoncé le 26 mars dernier une série de mesures pour prévenir les inconduites sexuelles au sein de l’entreprise. Le marché de Londres a réagi aux allégations visant ses employés.
Le plan d’action du Lloyd’s servira à « créer un environnement de travail sécuritaire et inclusif », d’après l’entreprise. Ce dernier comprend l’ajout d’une ligne téléphonique indépendante servant à dénoncer les inconduites sexuelles et des mesures disciplinaires sévères à l’endroit des coupables. Par exemple, ceux-ci pourraient être exclus à vie du marché du Lloyd’s.
« C’est bouleversant de prendre connaissance des expériences vécues par les femmes au sein de l’entreprise, affirme John Neal, président-directeur général du Lloyd’s. Personne ne devrait être victime de ce genre de comportement. Si cela arrive, les victimes doivent être entendues, et les responsables, eux, doivent subir les conséquences de leurs actes ».
Le plan d’action, mis sur pied avec la collaboration du London & International insurance brokers association (LIIBA), permettra de voir l’étendue de ces comportements au sein de l’entreprise. Un sondage sera notamment distribué à tous les acteurs du marché, afin d’identifier des solutions aux problèmes.
« Je suis heureux que le marché ait donné son plein soutien à cette série de mesures. Je suis déterminé à faire en sorte que l’environnement de travail du Lloyd’s soit sécuritaire pour chacun », ajoute John Neal.
Une enquête qui fait des dommages
Le tout survient après la publication d’une enquête de l’agence de presse Bloomberg dans laquelle 18 femmes ont révélé avoir été victimes d’inconduites sexuelles et d’abus de pouvoir. Une série de comportements ont été dénoncés, ceux-ci allant de commentaires désobligeants à l’agression sexuelle.
Une des femmes interviewées par l’agence de presse a affirmé avoir été attaquée par un de ses patrons dans un bar situé à quelques pas du Lloyd’s. Celui-ci, qui était ivre, lui a conseillé de ne rien faire, pour ne pas mettre sa carrière en danger. D’autres femmes ont également affirmé avoir été menacées de la sorte.
D’ailleurs, elles ont toutes accepté de témoigner sous la protection de l’anonymat, afin que ces révélations n’affectent pas leur réputation au sein de l’industrie.
