Au cours des dernières années, de nombreux cabinets de courtage ont vu le jour. Un ralentissement s’observe toutefois depuis deux ans.

Le Journal de l’assurance a recensé 42 nouveaux enregistrements de cabinet en assurance de dommages auprès de l’Autorité des marchés financiers au cours des douze derniers mois. Parmi ceux-ci, 17 ont confirmé qu’il s’agissait simplement de changements administratifs et 12 ont confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’un nouveau cabinet. La plupart sont toutefois des cabinets d’agents autonomes affiliés à La Capitale assurances générales.

Le Journal de l’assurance s’est entretenu avec 10 de ces nouveaux entrepreneurs. Les autres n’ont soit pas voulu commenter ou n’ont pas fait de retour d’appels.

La fibre entrepreneuriale avant tout

Les deux propriétaires d’Assurances Groupe ilita, Zakaria Bouhayat et Norah Shafik ont travaillé pour de nombreuses compagnies d’assurances dans le passé tel que Intact et belairdirect. C’est le sens de l’entrepreneuriat qui les a poussés à fonder leur cabinet de courtage.

« Nous nous sommes dit que nous avions les connaissances techniques pour démarrer notre cabinet. Nous avions un peu d’argent de côté alors nous nous sommes lancés », explique M. Bouhayat.

Le cabinet, enregistré auprès de l’Autorité des marchés financiers depuis septembre, se trouve sur l’île de Montréal, mais dessert aussi la Rive-Sud et la Rive-Nord. Il offre l’assurance automobile, habitation et des entreprises.

Une affaire de famille

François Hébert est courtier depuis 27 ans et a travaillé pour un cabinet familial de nombreuses années avant qu’il ne soit racheté par Univesta. « Tant qu’à chercher un autre emploi, je me suis dit, pourquoi ne pas partir un nouveau cabinet ? Je voulais travailler à ma façon. Je voulais faire preuve de transparence et d’indépendance. Je considère que j’ai aussi beaucoup d’expérience dans le domaine », explique-t-il. C’est ainsi qu’il a fondé le cabinet Assurance Hébert qui se spécialise en assurance commerciale. Le cabinet dessert le grand Montréal.

Dominic Pillenière, propriétaire du cabinet montréalais Assurances de dommages DP, a aussi choisi de se spécialiser dans l’assurance en entreprises. Il représente la troisième génération œuvrant dans l’industrie de l’assurance. En ouvrant son propre cabinet, M. Pillenière cherchait à se bâtir une réputation dans le milieu. Il a travaillé dans le passé pour Vézina Assurances et Univesta.

À la recherche d’indépendance

Avec 30 ans d’assurance dans le domaine de l’assurance, Terry Kocisko a fondé Kocisko J. Courtiers d’assurance lorsqu’il a quitté Marsh. Situé à Montréal, le cabinet est spécialisé en assurance construction et cautionnement. Il est aussi actif en Ontario.

« Aujourd’hui, il y a énormément d’achats et de fusion dans le domaine du courtage. Je cherchais à ouvrir un cabinet spécialisé qui focalise davantage sur le service personnalisé », dit M. Kocisko. Le cabinet prévoit faire une demande pour commencer ses activités dans l’ouest du pays.

Les nombreuses transactions qui ont cours ont motivé Alain Roy à fonder son propre cabinet de courtage cette année. Aussi agrégateur, Une soumission SVP opère partout au Québec, mais est située sur la Rive-Sud de Montréal. M. Roy a été agent pendant 12 ans. C’est dans le courtage qu’il a découvert sa véritable passion. Il a rapidement senti le besoin de fonder sa propre entreprise.

« Les pratiques de certains cabinets et les achats de ces derniers m’ont donné envie de me lancer en affaires. Si je voulais être heureux, je savais que je devais faire les choses par moi-même. »

Pour Pierre-André Poirier de Poirier Assurances, l’indépendance était primordiale dans l’ouverture de son cabinet en courtage. « J’ai fondé mon cabinet pour gérer ma propre clientèle. Je voulais avoir un contrôle à 100 % et avoir mon propre volume sans aucune contrainte. Quand ton volume t’appartient, tu te sens plus libre », explique-t-il.

Situé dans la région de Lanaudière, le cabinet se spécialise en entreprise et possède des produits en l’assurance de transport, de résidence pour personnes âgées et pour les bijoutiers. « Ma priorité est d’offrir un service personnalisé et transparent. Je suis 100 % indépendant et je souhaite travailler pour le client. L’avantage des cabinets comme nous, c’est l’indépendance et le service, mes clients ont tous mon numéro de téléphone cellulaire et peuvent me rejoindre en tout temps. »