La firme québécoise Korem, experte en technologie géospatiale et Foursquare, une firme américaine spécialisée en technologie de localisation, viennent tout juste de s’associer.

« Une étape logique » pour les deux entreprises, dit Jean-Sébastien Guy, président de Korem. Plus que jamais l’exploitation des données de traçage représente une mine d’or pour la vente au détail, les médias, les télécommunications, mais aussi pour l’industrie de l’assurance.

Bien utilisées, ces données sont pertinentes, affirme Korem. Elle en donne pour exmeple la pandémie actuelle. Dans le cas de la COVID-19, elles ont permis de mieux comprendre les comportements et les préférences des gens lorsqu’ils s’adaptent à une nouvelle normalité, indique Korem. Elles ont aidé Santé Canada à identifier les « points chauds », à suivre la mobilité des gens et la propagation du virus. À ce propos, les données recueillies via les applications de traçage sur mobile ont fourni de meilleures informations sur les déplacements que les indices liés aux tendances démographiques, poursuit québécoise. Elles sont plus dynamiques et plus actuelles, affirme l’entreprise.

Ainsi, en s’associant à Korem, Forsquare souhaite bénéficier de meilleures capacités pour élargir ses offres géospatiales et ainsi rejoindre plus de clients et d’entreprises, mentionne Rob Jonas, directeur des revenues pour Foursquare. « Nous nous sommes associés à Korem en raison de leur capacité à fournir des solutions géospatiales clés en main et parce que leur modèle centré sur le client s’harmonise avec l’approche Foursquare. »

Des vêtements connectés pour aider à acheter

Korem donne un autre exemple pour appuyer ses dires. À New York, les données de mouvements sont utilisées dans certaines boutiques notamment pour documenter le temps que les clients y passent. À Soho, le magasin phare de Rebecca Minkoff utilise depuis 2014 des capteurs connectés sur leurs vêtements pour aider les clients à faire leurs choix, a rapporté Retail Touchpoints, un journal en ligne qui s’adresse principalement aux dirigeants de la vente au détail. Une fois dans la cabine d’essayage, le miroir interactif s’allume et grâce à la technologie, il reconnaît tous les articles que le client essaye.

Les détaillants qui adoptent ce type d’expérience utilisateur peuvent observer le trafic en magasin vers des départements spécifiques, suivre l’inventaire qui a été échantillonné puis acheté, ainsi que si la technologie a attiré de nouveaux clients, fait valoir Korem.

Le géospatial en assurance

En assurance de dommage, les outils géospatiaux permettent de modéliser les effets d’une catastrophe, comme un ouragan ou un tremblement de terre sur les polices en assurance habitation, par exemple, affirment les spécialistes de Korem.

Pour l’assurance auto, les mégadonnées géospatiales combinées aux signaux GPS captés par les appareils télématiques permettent d’étudier les comportements des conducteurs. En tenant compte du contexte spatial et de l’historique des sinistres, l’assureur peut aller au-delà du comportement et faire des liens. Offrir des primes sur mesure devient ainsi possible, affirme Korem. L’Internet des objets ouvre par ailleurs de nombreuses possibilités, grâce aux villes intelligentes qui collecte et échange de la donnée à travers la télémétrie et les interfaces de programmation d’applications (API).