Le Groupe financier Peak a mis la main sur un cabinet dans l’Ouest canadien, ce qui lui permet d’étendre son champ d’action hors-Québec. La cible acquise est Customplan Financial Advisors, un cabinet d’assurance de personnes établi dans trois provinces : la Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan.

En entrevue à FlashFinance.ca, Robert Frances, président et chef de la direction de Peak, dit que cette transaction lui permet d’élargir son réseau de 300 conseillers. Peak compte désormais 1 300 conseillers dans ses rangs. Cette acquisition lui permet surtout de devenir un joueur national nationale, Peak étant plus perçu comme un joueur régional vu sa forte concentration au Québec.

Peak ajoute aussi un volume de primes en vigueur de 60 millions de dollars (M$) dans son portefeuille. La transaction fait en sorte que les conseillers qui traitent avec Peak auront dorénavant accès à 20 assureurs.

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Elle a été financée à partir des réserves de Peak et d’un prêtd’un peu de dette qui a été souscrite, a toutefois fait savoir M. Frances.

C’est la troisième acquisition que réalise Peak en cinq ans. Il y a trois ans, l’agent général avait mis la main sur Promutuel Capital. Il y a cinq ans, il avait acquis AXA services financiers. Peak avait aussi acheté Services financiers du Grand Montréal en 2002.

Est-ce que cette acquisition témoigne d’une accélération de la consolidation en cours dans le marché des agents généraux s’accélère? M. Frances dit ne pas être prêt à répondre par l’affirmative.

« Plusieurs cabinets ne sont pas chauds à l’idée de se faire acheter. Ce n’est pas ce qu’ils recherchent. Ils veulent garder leur indépendance et non se faire avaler et être obligés de quitter tout de suite. Nous travaillons depuis cinq ans avec les gens de Customplan. Le rapprochement a donc été plus facile. On leur apporte aussi des activités en fonds communs et en valeurs mobilières, ce qu’ils n’avaient pas avant », dit-il.

M. Frances dit aussi que les conseillers doivent trouver leur compte lors d’une telle transaction. « Le but n’est pas juste d’enrichir le propriétaire d’une entreprise. Il faut lui démontrer ce qu’il va aller chercher de plus. Le conseiller doit y gagner son compte lors d’une telle acquisition », dit-il.

Le président de Peak ne cache toutefois pas que la taille devient de plus en plus importante pour les agents généraux. « Le volume permet d’aller chercher le plus haut taux de commissionnement auprès des assureurs. Avec cette transaction, on se rend au maximum de ce que les assureurs offrent. Les assureurs exigent aussi des minimums de production. Si un agent général n’a pas tout l’éventail des assureurs dans son portefeuille, il est plus limité. En assurance, ça a une importance », dit-il.

Il souligne toutefois que l’assurance de personnes demeure une entreprise de services. « Un petit cabinet peut survivre sans avoir à faire des investissements mirobolants en technologie. De plus, si la règlementation suit ce qu’on a vu dans les fonds communs et que les assureurs ne pourraient éventuellement plus demander d’exigence de volume, la taille aura moins d’importance. Dans le moment, l’avantage de la taille est présent. Toutefois, une fois dépassé le maximum accordé par les assureurs, il ne vaut pas la peine de grossir plus », dit-il.

M. Frances se dit aussi ouvert à réaliser une nouvelle acquisition. « On garde toujours l’oeil ouvert en assurance. On aimerait aussi beaucoup en réaliser une en assurance collective. Ça viendrait compléter notre offre », dit-il.