Le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) demande au gouvernement de François Legault d’apporter des ajustements au projet de loi 96, qui porte sur l’usage du français dans la province.
Le RCCAQ affirme que le projet de loi 96 amène certaines craintes dans l’industrie de l’assurance de dommages. Un sous-comité formé d’élus du Regroupement étudie la question après que des courtiers aient partagé leurs inquiétudes en la matière à leur association.
Selon le RCCAQ, obliger les assureurs à offrir une première version du contrat en français aurait « un impact financier important » pour les entreprises d’ici, de même que pour les assureurs de l’extérieur du Québec.
« Dans le contexte actuel, alors que bon nombre d’entreprises peinent déjà à trouver un assureur, cette obligation de fournir d’abord un contrat en français, et ensuite dans la langue au choix du client, inciterait certainement certains assureurs à augmenter leurs frais. La possible diminution de la concurrence, en plus de frais liés à la traduction, ne pourrait qu’accentuer ces augmentations », affirme le RCCAQ.
Le Regroupement reconnaît néanmoins que la protection du français au Québec est « essentielle ». Toutefois, selon l’organisme, « la protection et la promotion de la langue française au Québec doivent se faire en minimisant les impacts sur les entreprises québécoises ».