Toute entreprise qui fait affaire avec d’autres entreprises sur une base de crédit à long terme peut bénéficier de l’assurance comptes clients. Ce produit cherche essentiellement à protéger le recevable contre la faillite ou le non-paiement.

« Les comptes clients d’une compagnie peuvent représenter jusqu’à 40 % de son actif, c’est donc important de le protéger », affirme David Dienesch, président directeur général de la division canadienne d’Euler Hermes.

Les primes sont basées d’abord sur les ventes de l’assuré et leur renouvèlement. Mais M. Dienesch et Michelle Davy, courtière en assurance de dommages des entreprises chez CreditAssur, avancent de façon unanime que la question la plus importante sur laquelle les primes sont établies est : À qui l’entreprise vend-elle ?

De plus, l’assureur évalue les antécédents de mauvaises créances de l’assuré et de ses clients. Il regarde aussi les marchés où se situent les clients de l’assuré, notamment. Il est aussi possible que l’assureur souscrive sur la base de limite de crédit et selon le chiffre d’affaires de l’assuré.

Deux évènements peuvent déclencher une réclamation : la faillite et la lenteur de paiement. Pour le premier, le processus de réclamation débute avec la collecte de preuves. Sont importantes les factures, les états de compte, bons de commande, preuves de livraison et documents du syndic.

Pour les paiements qui se font attendre, une alerte peut être envoyée à l’assureur lorsqu’un retard, qu’il soit d’un ou de 90 jours, pour enclencher le processus de réclamation. « Le plus important c’est qu’il n’y ait pas de contestation. Si tel est le cas, nous pouvons payer », explique M. Dienesch.

Bien que des montants d’argent importants puissent être en cause dans les réclamations, le processus ne s’étire pas en longueur. « De façon générale, l’assureur paie à l’intérieur de 60 jours. EDC a un programme où le remboursement se fait en 24 à 48 heures pour les réclamations de 5 000 $ et moins », souligne Mme Davy.