Que doit fournir le producteur autonome pour démarrer en affaires?
Dans tous les programmes, avoir son permis de l’Autorité des marchés financiers est un pré-requis. Dans certains cas, des investissements sont demandés pour démontrer le sérieux de la démarche. L’assureur fournira ensuite le support informatique et téléphonique, ainsi qu’un budget et des outils de markéting.
« C’est une relation gagnant-gagnant, dit David Fortier, vice-président, développement des affaires, région de l’Est, de SSQ. Nos agents autonomes sont soutenus par du personnel pour les questions de souscription. On prend assis en charge leur formation, notamment pour les unités de formation continue (UFC). On les forme aussi sur nos produits régulièrement à nos bureaux. »
La Capitale demande aussi un plan d’affaires à ses candidats agents autonomes. « On veut voir d’où viendra son achalandage. On évalue ainsi ses chances de succès, mais aussi son degré d’autonomie », dit Éric Champagne, vice-président des ventes. « On veut les garder le plus longtemps possible, soit au moins 15 à 20 ans. Plus de la moitié de nos agents autonomes sont avec nous depuis plus de dix ans », ajoute Daniel Sauro, directeur principal, réseau des agents affiliés.
Jean-François Morissette, agent autonome pour SSQ, ajoute que son expérience préalable en assurance lui a été d’une grande aide. « Ça m’a permis de connaitre les produits et les FPQ. Ça accélère l’apprentissage. Avoir un bon réseau de contact est aussi important. Mais avant tout, il faut être prêt à investir du temps », dit-il.
Jimmy Barbour, de BF Assurances et producteur autonome via CourtiersNet, suggère aussi fortement d’avoir une expérience en assurance avant de se lancer. « Ça donne une connaissance du marché, mais aussi de voir si on est capable de faire cela ou non. Ce n’est pas un emploi de 9 à 5. Il faut travailler très fort pour que le client vienne avec nous, mais aussi pour qu’il reste. On peut le gagner facilement, mais aussi le perdre facilement. »
Dave Bernard, d’Assurances Raby & Bernard, agent affilié à La Capitale, juge toutefois qu’il était plus facile de partir en affaires comme il l’a fait au milieu des années 2000 qu’aujourd’hui. « Il y a plus de concurrence, notamment via Internet. Pour atteindre le taux de succès que j’avais dans le passé, je dois faire plus de soumissions »
Pour Benoit Campeau, qui a lancé AssurExperts Campeau en juillet 2015, une des choses les plus importantes est de bien s’entourer, tant professionnellement qu’au niveau du réseautage. « Je ne fais pratiquement pas de sollicitation. Mon volume se génère à partir de mon réseau d’affaires. La clé du succès est d’être présent, visible et de s’entourer de gens qui n’hésiteront pas à référer tes services. »