La reprise économique en Europe dure, alors qu’elle est incertaine aux États-Unis et en Chine, selon le rapport économique trimestriel de l’assureur spécialisé en assurance compte client Coface.

En Europe, Coface rapporte que les conditions favorables de financement, les investissements supportant la croissance et une renaissance de la confiance envers les corporations maintiennent la reprise économique. De plus, les insolvabilités sont réduites dans presque tous les pays, sauf au Royaume-Uni et en Belgique, où on s’attend à ce qu’elles augmentent de 9 % et 5 %, respectivement.

Par ailleurs, l’assureur a amélioré les cotes de l’Espagne (A2), qui connait une croissance et des échanges internationaux dynamiques, et celle du Portugal (A3), qui s’est retiré de la procédure de déficit excessif de la Commission européenne.

Plusieurs secteurs qui se stabilisent

Plusieurs secteurs connaissent une vague positive, notamment celui de l’agroalimentaire, évalué à « risque moyen » grâce à la hausse des prix des matières premières et à la fin de mauvaises conditions d’agriculture. Le secteur des métaux en Allemagne est aussi évalué à « risque moyen », alors que celui de l’automobile en Italie a été promu à « risque faible ».

En Europe centrale, le secteur des pharmaceutiques est classé comme « risque faible » en raison d’une hausse de la demande tant interne qu’externe, et celui de l’énergie s’est vu haussé à « risque moyen » grâce à la profitabilité des compagnies pétrolières et une anticipation d’une demande accrue.

 

 

Les États-Unis envoient des signaux conflictuels

Plusieurs signaux conflictuels démontrent des signes d’incertitude quant à l’économie des États-Unis (A2). Coface note que bien que le PIB s’est amélioré au premier trimestre, passant de 0,7 % à 1,2 %, et que le taux est à son plus bas depuis les 16 dernières années, la consommation des ménages continue de fléchir. La hausse des taux d’intérêt risque de ralentir la croissance du crédit.

De plus, la production de pétrole brut et l’industrie des services pétroliers sur terre continuent de croitre grâce à l’assouplissement règlementaire, faisant passer le secteur de l’énergie américain de « très haut risque » à « haut risque ».

Performance variable des pays émergents

L’assureur remarque une légère reprise en Russie, dont la cote a été promue à B. Les investissements et la production industrielle sont en hausse, alors que les ventes au détail ne chutent plus, en raison du contrôle de l’inflation. La croissance des ventes automobiles fait passer la cote à « haut risque ». L’Ouzbékistan bénéficie de cette reprise économique de la Russie et passe à la cote C.

Toutefois, les indicateurs retournent au rouge en Chine, dont la cote a été abaissée à B en juin 2016. L’économie du pays ralentit et les risques d’insolvabilité augmentent en raison des conditions de crédit strictes. La cote du secteur automobile chute à « haut risque ». En Inde, le secteur agroalimentaire a vu sa cote haussée à « risque moyen ».

Risque accru en Afrique et au Moyen-Orient

Les tensions politiques accrues et la chute des prix du pétrole et de l’essence ont augmenté les risques pour les pays du Moyen-Orient et d’Afrique. Coface a réduit la cote du Qatar (A4), du Bahreïn (C), de la Namibie (B) et du Maurice (A4).

Par ailleurs, la cote du secteur pharmaceutique a été abaissée à « risque moyen » en Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis à cause d’une baisse des dépenses publiques.